Publié par Bira
Je sais qu’il est des yeux, des plus mélancoliques,
Qui ne recèlent point de secrets précieux ;
Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques,
Plus vides, plus profonds que vous-mêmes, ô Cieux !
Mais ne suffit-il pas que tu sois l’apparence,
Pour réjouir un cœur qui fuit la vérité ?
Qu’importe ta bêtise ou ton indifférence ?
Masque ou décor, salut ! J’adore ta beauté.
Ô toi, si belle que j’aime tant
Toi qui me lances cette flèche
Que tu ne reçois pas en retour
Que tu n’espères pas accueillir.
Ô toi, créature tellement abrupte
À qui je ne peux pourtant rien refuser
Tu ne peux pas t’empêcher de tourner
Dans ma tête, tel un désir profond.
Ô toi, le brutal tant aimé
Dis-moi, comment te résister ?
Malgré le sentiment de négligence
Digne d’un cruel tyran.
Ô toi, pourquoi tant de méchanceté ?
Ô je t’aime certes, mais autant je te hais !
Pourquoi me donnes-tu envie de ne plus aimer ?
C’est une manière de me torturer.
Ô toi, je ne le répète jamais assez
Ô toi, Ô moi, Ô nous ! Refrain qui rend fou
Ce « nous » qui n’existe que d’un seul côté
Car tu ne me vois que pour me dominer !