Publié par Océane

Perdu dans le temps

La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
De flèches et de tours à jour la silhouette
D’une ville gothique éteinte au lointain gris.
La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris

Verlaine, Poèmes saturniens, "Effet de nuit"

La pluie, la neige, le vent, le soleil

Partout, où qu'on soit, ça nous rattrape

Craindre le matin quand on se réveille

On viendrait même à en trembler de peur

 

Epouvantée toute la journée

À sentir accélérer son cœur 

À en perdre l'esprit et la tête

Jamais je n'aurais pensé un jour ça

 

Sous le choc – j'essaie de me contrôler –

Tellement dur ; comment y parvenir ?

Les mains deviennent moites et huileuses

Le corps entier se fige à l'idée

 

Me voilà pleine de résolution

Ces peurs-là sont terminées, je passe

Ce ne seront plus des terreurs 

Dans la vie, rien n'est insurmontable

 

Tag(s) : #paul verlaine
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