L'Anarchie

Publié par Soa et Carla

Source

Mesdames, Messieurs,

Qu’aurais-je à dire ? Qu’aurais-je à faire pour vous démontrer que l’Anarchie est une politique salutaire !

Eh oui, l’Anarchie, ne l’oublions pas, a souvent été assimilée à une sorte de courant utopique par excellence, incarnant à lui seul la quintessence même de l’utopie, à savoir un rêve sans doute fascinant, que certains pensent irréalisable.

Et pourtant, il suffit de jeter un regard, un tant soit peu attentif, sur la manière dont beaucoup de penseurs et artistes libertaires ont essayé d'incarner leurs théories, pour nous rendre compte de la liberté que nous avons perdu au fil des années. Eh oui Mesdames et Messieurs !

Liberté, enterrée, telle une vulgaire mauvaise herbe, à l’instar de celle de George Brassens. La majorité des contemporains a l’illusion que l’État a le devoir de répondre avec égalité aux besoins des citoyens, de respecter une morale étroite et mesquine et, en outre, d’apporter le bonheur à tous.  Mais nous constatons juste une chose : « Tout ça n’a rien d’humain ».  

De plus, cette quête d’un idéal égalitariste entraîne des tensions permanentes, maintenues par des groupes minoritaires (pas seulement marginaux), qui se font, eux, voler leurs idéaux – par exemple les Zadistes, les nouveaux cultivateurs, vrais pionniers du millénaire –, pour satisfaire une majorité régulièrement obtenue par la conciliation du renoncement, et non la pleine satisfaction saine d'un mode de vie nouveau et durable.

Mais l’illusion démocratique des États modernes, additionnée à une grande population se voyant contrainte dans ses pulsions, entraîne une confrontation qui pourrait demeurer saine, s’il n’y avait pas la présence d’une domination écrasante.

Naturellement, le gouvernement ne manquera pas de confondre notre mouvement pacifiste, la belle Anarchie, qu’il estime violent, avec cette immonde vision du chaos : le manque de contrôle dans la société, l’anomie... Mesdames, Messieurs... la zizanie, l'émeute nationale ! Voilà avec quoi nous sommes confondus par le pouvoir. Cela n’est pas acceptable ! Cette naïveté apparente est un leurre, ce n'est qu'une audace éhontée qui cherche à nous réduire au désir du désordre !

Lui – le Pouvoir – ne veut pas perdre sa domination ;

Lui – Lui ! – ne veut pas de notre Utopie !