Publié par Camille LP
Nous volons au passage un plaisir clandestin
que nous pressons bien fort comme une vieille orange
Ô plaisante débauche, séduisant caveau,
qui nous attend là comme un vieil ami.
Gloutonnerie, ivresse et indécents excès,
Dans ce paradis commun, bien qu'artificiel,
Nous nous retrouvons tous, yeux rivés vers le ciel,
De nos vies bien rangées, nous nous sommes lassés.
De cet endroit sombre émergent des lumières,
Comme une meute de loups nous nous regroupons,
Ô remèdes mortels qu'alors nous partageons,
Afin de descendre, sans douleur, en enfer.
De cette vie de débauche nous jouissons,
Nous vivons, et peu nous chaut le prix à payer,
Ce plaisir clandestin nous le fait oublier,
C'est la Mort, à pleins poumons, que nous respirons.
Mais cet ultime dénouement nous l'oublions,
Et quand le jour viendra où nous serons jugés,
Que nous comparaîtrons pour nos actes passés,
Alors de nos péchés et vices nous rirons !