Publié par Pauline

Le Sergent Hartman dans "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick (1987)

Le Sergent Hartman dans "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick (1987)

Les Debouts

Poème satirique selon la manière de Rimbaud

 

Assis Debout ! Puis déversent leurs paroles

Soudainement épris d’une envie de nous nuire

Ces vieux hiboux commencent et nous enrôlent

Dans des livres disant comment nous conduire

 

Les Debouts sont debout comme depuis des siècles

Leur peau comme des prisonniers à la potence

Poils gris se confondent aux rides de demi-siècles

Et la même cantine qui nous sert, sert leur panse

 

En plus d’être vieilles leurs âmes sont sèches

Alors ils se permettent le droit de tout, ils pensent

Donc leur diplôme leur donne une assurance

Mais cela nous inquiète que rien ne les empêche

 

Mais que fait la police ? cela n’est pas normal !

Qu’on laisse des Debouts porter du Desigual

Une garde-robe qui sort tout droit de l’enfer

Et ils critiquent nos décolletés trop ouverts ?

 

Si seulement ce qu’ils racontaient pendant des heures

Nous aidait à savoir de quoi le monde est fait

Et pourtant les savoirs se transforment en douleurs

Nos esprits s’invitent dans les bras de morphée

 

Avant la craie blanche grinçait sur le tableau noir

Maintenant nos regards noirs militent pour leur revanche

Leur bave noire s’écrase sur nos copies blanches

Et leur haleine fétide nous hante jusqu’au soir

 

Des Debouts il en existe de toutes les sortes

Un seul hôpital ne peut soigner tous leurs maux

Et il n’y aurait donc pas de savon dans leurs grottes

Cela justifie leurs remugles paranormaux

 

Dans la prison sanglante qu’est la pensée fermée

Ils se retrouvent entre les heures autour d’un café

Comme des sorcières autour d’un diabolique chaudron

Et même en enfer on n’veut pas de ces laiderons

 

Ô une élite de quelques Debouts seulement

De leur âme pure enseignent convenablement

Cela est si rare mais si précieux, prends-en soin !

Si dans ta route scolaire tu croises leur chemin

 

Car la plupart d’entre eux sont bel et bien tenaces

La Mort elle-même ne leur représente plus menace

Et même tu as raison pour eux tu as tort

Leurs jacassements belliqueux raisonneront alors

Le poème "Les Debouts" s'inspire du poème de Rimbaud, "Les Assis", une satire des bibliothécaires que l'écrivain des Ardennes fréquentait

Le poème "Les Debouts" s'inspire du poème de Rimbaud, "Les Assis", une satire des bibliothécaires que l'écrivain des Ardennes fréquentait

Tag(s) : #satirique
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