Publié par Pauline
Les Debouts
Poème satirique selon la manière de Rimbaud
Assis Debout ! Puis déversent leurs paroles
Soudainement épris d’une envie de nous nuire
Ces vieux hiboux commencent et nous enrôlent
Dans des livres disant comment nous conduire
Les Debouts sont debout comme depuis des siècles
Leur peau comme des prisonniers à la potence
Poils gris se confondent aux rides de demi-siècles
Et la même cantine qui nous sert, sert leur panse
En plus d’être vieilles leurs âmes sont sèches
Alors ils se permettent le droit de tout, ils pensent
Donc leur diplôme leur donne une assurance
Mais cela nous inquiète que rien ne les empêche
Mais que fait la police ? cela n’est pas normal !
Qu’on laisse des Debouts porter du Desigual
Une garde-robe qui sort tout droit de l’enfer
Et ils critiquent nos décolletés trop ouverts ?
Si seulement ce qu’ils racontaient pendant des heures
Nous aidait à savoir de quoi le monde est fait
Et pourtant les savoirs se transforment en douleurs
Nos esprits s’invitent dans les bras de morphée
Avant la craie blanche grinçait sur le tableau noir
Maintenant nos regards noirs militent pour leur revanche
Leur bave noire s’écrase sur nos copies blanches
Et leur haleine fétide nous hante jusqu’au soir
Des Debouts il en existe de toutes les sortes
Un seul hôpital ne peut soigner tous leurs maux
Et il n’y aurait donc pas de savon dans leurs grottes
Cela justifie leurs remugles paranormaux
Dans la prison sanglante qu’est la pensée fermée
Ils se retrouvent entre les heures autour d’un café
Comme des sorcières autour d’un diabolique chaudron
Et même en enfer on n’veut pas de ces laiderons
Ô une élite de quelques Debouts seulement
De leur âme pure enseignent convenablement
Cela est si rare mais si précieux, prends-en soin !
Si dans ta route scolaire tu croises leur chemin
Car la plupart d’entre eux sont bel et bien tenaces
La Mort elle-même ne leur représente plus menace
Et même tu as raison pour eux tu as tort
Leurs jacassements belliqueux raisonneront alors