Publie par Raphaël M.

Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon oeil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.

« Obsession », Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

L’île, seule au milieu de l'océan, représente la solitude

L’île, seule au milieu de l'océan, représente la solitude

Ô sombre forêt, où il n’y a nulle lumière

Au fin fond de celle-ci je vois une maison

Inhabitée, détenue par quelques hémiptères.

 

Magnifique océan, aussi connu pour ses malheurs

Un homme mourant, abandonné sur une terre perdue

L’océan s’en réjouit, d’un rire absorbeur.

 

Ô toi nuit ! Dans ta noirceur étoilée

Je peux chercher le savoir

Simplement, te scrutant agenouillé.

 

Ces choses qui m’obsessionnent

M’envient de peindre leur tour d'ivoire.

Chère solitude, pourquoi est-ce que tu me passionnes ?

 

"ABSORBEUR" : Adj. substantivé, 1880 « chose qui accapare et engloutit l'esprit ».

Dérivé de absorber* au sens « occuper (l'esprit) ».

C'est un sens figuré : "Mais, au fond, Paris est trop vivant, trop cérébral, pour bien aimer la musique, cette grande absorbeuse qui vous tient immobile, sans voix et sans pensée..." A. Daudet, Numa Roumestan,1880, p. 154.

Le verbe OBSESSIONNER n'existe pas dans les dictionnaires, c'est un néologisme : un mot inventé pour satisfaire un désir personnel d'expression orale ou écrite, en dehors des règles du lexique et de la grammaire.

Attention à ne pas confondre :

NEOLOGISME 

et

BARBARISME : Forme d’un mot qui n’existe pas dans la langue à une époque donnée et dont l’emploi est jugé fautif. Le barbarisme est une faute contre la morphologie : déformation d’un mot, ou faute de conjugaison.

Exemples célèbres: la « bravitude » (de Ségolène Royal), et, pour équilibrer politiquement la remarque, la « méprisance » (de Nicolas Sarkozy).

 

Tag(s) : #fleurs du mal
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