Publié par Maïwenn

Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

"A une passante", les Fleurs du mal, Baudelaire

Fugitive

Cette longue rue taciturne et renfermée

Me plonge dans une obscure inquiétude.

Je suis seul, hors une présence pas d'habitude,  

Je vois ma belle fugitive s'éclipser.

 

Malheureux comme un cygne sans sa moitié

Je la regarde dans l'ouragan azuré.

Laissez-moi m’assujettir à ses beaux yeux

Me voilà tombé effrontément amoureux.

 

C'est un coup de foudre qui vient de m'abattre

Ne la reverrai-je qu'en regardant les astres ?

A présent, je ne vis que pour cette beauté

Pour rejoindre l'éternité démesurée.

 

Tag(s) : #fleurs du mal
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