Publié par Samuel
C’est ici ! et déjà, dans l’épaisseur des halliers, qu’éclaire à peine l’œil phosphorique du chat sauvage tapi sous les ramées
L’heure où tout est noir, les allées des villes désertes, où les corneilles dorment,
Plus de musique, plus de lumière, l’heure où les ténèbres mêmes se reposent,
Il n’y a plus aucun bruit, le silence, l’obscurité, et le sommeil sont les seuls rois,
Une atmosphère étouffante et pesante s’est installée.
Pourtant ! Quelques personnes persistent, ce n’est pas sommeil mais insomnie qui règne en eux,
Rongés par la peur – ou la culpabilité –.
Ils ne voient ni ne perçoivent rien, mais ils se sentent
Observés, suivis, traqués, comment si on les regardait dans le noir le plus total.
Alors, certains de nos morts se relèvent et vont rendre visite à leur assassin,
Leur meurtrier : ils les fixent et leur chuchotent quelques mots étranges.
Puis l’aube arrive, nos villes, notre nature se réveillent : la vie reprend son cours
Alors que certains vont chercher en vain un profond sommeil.