Publié par Corentine & Adèle
Lydia vivait chez sa mère avec sa sœur, mais elle dut partir habiter chez sa grand-mère pour travailler et ramener de l’argent à la maison. Le compagnon de sa grand-mère n’appréciait pas la jeune fille et pouvait être violent avec elle. Lydia allait travailler tous les jours dans un fast-food, elle rentrait seule, tard la nuit en vélo.
Un soir, juste avant de quitter le travail, Lydia eut un mauvais pressentiment. Effectivement, ce soir-là, quelque chose se passa. Quand elle fut sur son vélo, une voiture se mit à la suivre de très près pendant un certain temps. Elle commença à pédaler de plus en plus vite. Elle pédalait tellement vite qu’elle ne sentait plus les battements de son cœur ! Soudain, la voiture tourna à droite. Pour reprendre ses idées la fillette s’arrêta sur un parking, mais sans avoir le temps de reprendre son souffle, une autre voiture débarqua derrière elle, un homme en sortit et l’attrapa brusquement par les cheveux pour la jeter dans la voiture. Cet inconnu lui mit un bandeau sur les yeux et lui attacha les mains avec une corde pour qu’elle ne puisse pas s’enfuir.
Pendant le trajet, elle retint certains détails qui, sans qu’elle le sache, seraient profitables par la suite. On la sortit de la voiture et lui fit monter des marches puis on la balança sur un lit. L’homme lui fit subir des attouchements.
Il la déshabilla. Lydia pensait que son agresseur irait beaucoup plus loin dans ses actes sexuels. Elle ressentit une douleur à l’épaule gauche, mais elle était tellement terrifiée elle n’osait pas bouger. Elle retenait sa respiration de peur de déranger ce gaillard en respirant trop fort. Elle était terrorisée en pensant au moment de sa mort qui était peut-être proche. L’individu l’emmena sous la douche pour la laver, elle ne voyait toujours rien car ses yeux étaient bandés. L’eau était glacée mais elle ne sentait pas le froid. Après l’avoir lavée, il lui mit des vêtements propres, la remit dans le lit, mais plus délicatement. Elle ne comprenait pas pourquoi il changeait de comportement avec elle aussi brusquement. Il s’allongea à côté d’elle pour dormir car il était tard.
Lydia en profita pour baisser légèrement son bandeau. Elle vit un homme imposant et barbu. Il se sentit observé et se réveilla subitement, elle remit rapidement son bandeau sur les yeux et fit semblant de dormir.
Elle resta dans cette position un long moment jusqu’à ce que la lumière du jour traversa la fenêtre, elle baissa à nouveau son bandeau et vit l’homme dormir. Elle décida d’essayer de s’échapper. Elle enleva son bandeau. Elle réalisa qu’elle angoissait énormément, elle retira la couette, délicatement d’abord, puis immédiatement après elle s’en alla du lit et se dirigea vers la porte. Soudain le sol craqua, elle eut une boule au ventre, l’homme se réveilla. Dès qu’il la vit, il se dépêcha d’aller vers elle tout énervé. Lydia se précipita à toute vitesse vers la sortie, affolée, jusqu’à ce que son agresseur lui attrapât le bras en le tirant vers lui. Elle essaya de se débattre au maximum en lui donnant des coups de pieds, mais elle était si mince et petite qu’elle ne put pas se défendre. Désespérée, elle se laissa de nouveau faire. Elle pensa à sa sœur et se demanda encore combien de temps elle allait devoir rester ici sans la voir, dans l’angoisse de ne pas survivre…
Son kidnapper lui prépara un petit déjeuner, il lui tendit un plateau garni d’escargots cuits pour la punir de sa tentative de fuite. La fillette dévora le plat à toute allure car elle était affamée alors qu’en temps normal il lui aurait inspiré du dégoût. Elle demanda à l’homme si elle pouvait aller aux toilettes. Elle demanda encore de pouvoir fermer la porte pour avoir cette fois un peu d’intimité… Elle resta un moment seule et eut l’idée de laisser ses empreintes un peu partout dans les toilettes.
L’individu lui cria de sortir car elle fut plutôt longue, mais elle n’avait pas fini. Elle continua ainsi d’en mettre un peu partout mais, sous la pression de l’homme donnant des coups de pieds dans la porte, elle se hâta d’achever son œuvre. Plusieurs minutes après, elle ouvrit la porte avec délicatesse. Elle faisait comme si rien ne s’était passé, mais au fond d’elle le stress montait, elle avait une peur effroyable, son corps se raidissait, sa gorge se nouait.
Juste après cela, l’homme lui dit de venir vers lui, lui remit un bandeau et l’emmena jusque dans la voiture. Elle fut pétrifiée, son cœur battait à tout rompre car elle ne savait pas où il l’emmenait mais les odeurs qu’elle sentit lui étaient familières. Quand la voiture s’arrêta, elle entendit la porte côté conducteur s’ouvrir, puis un instant après la porte passager. Elle devint livide de terreur. L’individu la fit sortir de la voiture. Toute tremblante, elle arrivait à peine à tenir sur ses jambes, le type la lâcha puis elle entendit le moteur de la voiture redémarrer. Elle attendit plusieurs secondes puis enleva son bandeau. Elle remarqua qu’elle était seule dehors, qu’il l’avait relâchée à l’endroit même où il l’avait kidnappée. Malgré le peu de force qui lui restait, Lydia prit son courage à deux mains et commença à courir le plus vite possible jusqu’à la maison de sa grand-mère.
Une fois arrivée sur place, toute angoissée, elle se précipita tout raconter à sa grand-mère, mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, le compagnon de sa grand-mère lui cria dessus en lui demandant où elle était passée. La voix tremblante, elle se mit à raconter dans les moindres détails son rapt, mais aucun des deux ne la crut. Elle se mit à pleurer, à bout de nerfs, puis le compagnon lui jeta un oreiller à la tête et l’obligea à aller dans sa chambre.
Un peu remise de ses émotions, elle décida de se rendre au commissariat, en espérant que quelqu’un la croirait. Elle interpella le premier policier qu’elle vit et lui raconta exactement la même histoire, mais sans plus de succès. L’agent disait que c’était une histoire absurde et improbable. Lydia s’effondra, criant dans tout le commissariat « Croyez-moi ! »
Le commissaire entendit le cri et se rendit immédiatement à l’endroit où se trouvait Lydia. Il dit à l’agent de partir et emmena Lydia dans son bureau. Il lui demanda de raconter à nouveau son histoire mais, nerveuse, elle refusa. Il insista et elle finit par céder, elle raconta une fois de plus son histoire en espérant que, cette fois-ci, on la croirait…
L’homme finit par la croire et découvrit par la suite que, grâce à la jeune fille et à tous les détails qu’elle avait pu retenir malgré la souffrance, il arrêta un agresseur et un tueur de dix-sept autres filles de son âge.