Publié par Florian
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Les festivités commencèrent et Petit Minus fit son entrée dans l’arène. Petit Minus était un Gaulois, jeune de vingt-deux ans, avec un physique grêle. Il fut emprisonné à Rome pour avoir volé une poule à un purotin de paysan. Un homme au loin demeurait impassible, un imposant râblé, qui portait un accoutrement rouge. Les deux guerriers n’eurent pas le temps de se saluer que le combat commença. Petit Minus était désarmé. Il essaya de lutter face à son adversaire.
L’antagoniste était armé d’un javelot et d’un filet. Petit Minus, courageux, réussit à prendre sa jambe et le faire tomber à terre. Le Romain eut du mal à se relever, son armure de fer lui pesait. Le guerrier fut déconcentré par le tollé du public, et se retourna vers eux. Petit Minus en profita pour se diriger vers lui et lui faire un croche-pattes, c’est à ce moment-là que son adversaire projeta sa lance en pensant l’atteindre mais Petit Minus réussit à l’éviter, et fut sauvé, un instant seulement.
Il ne restait au guerrier Romain que le filet pour serrer notre homme. Il lança brutalement son filet comme s'il allait pêcher un butin de grande valeur. Petit Minus glissa sur le filet et tomba, le guerrier avait la rage de vaincre et pensait déjà à la victoire, comme au pèze promis par l’empereur s'il réussissait à le battre. Petit Minus enleva rapidement sa sandale bloquée dans le filet, avant de se retrouver battu au pied du combattant Romain qui l’attirait au sol. Petit minus, déterminé, se remit sur pied, et se mit à tirer avec de l’entrain le cordage du filet, et le lâcha des mains soudainement pour faire encore une fois tomber l’adversaire.
Le guerrier Romain avait du mal à se relever, alors l’intelligent Petit Minus en profita pour se rapprocher de lui, lui mettre son pied sur la gorge pour se défendre d’une attaque subite, et l’emballer dans le filet comme une marchandise. Il fit avec le tour de l’arène en le traînant au sol comme un sac à patates et le posa devant l’enclot des lions.
Ce n’était pas pour autant fini pour Petit Minus, une deuxième épreuve l’attendait : un géant sortit de son enclos, tenu en laisse par deux légionnaires Romains, de la bave dégoulinait de sa bouche et son œil était rouge de fureur. Petit Minus se servit du javelot utilisé par le Romain pour se défendre, et le projeta dans l’œil du géant, ce qui l’aveugla. Il gémissait de supplice. Le Goliath essaya de se défendre et se servit de ses bras comme de marteaux pour aplatir la taupe Gauloise, mais il ne réussit pas à atteindre Petit Minus qui restait attentif. Petit Minus, tacticien, décida de le manipuler en prenant la voix de son maître. Inconscient, le cyclope l’écouta et appliqua les mauvaises recommandations de son adversaire. Au milieu de l’arène se trouvait une trappe fermée, Petit Minus décida de l’ouvrir et d’y faire tomber le géant qui, ne sachant pas nager, s’y noya. La trappe servait d’amarrage pour les gladiateurs qui étaient amenés en barque.
Le combat fini, le guerrier glorieux leva les mains au ciel pour remercier Dieu de l’avoir épargné de la mort et de l’avoir porté à la victoire. Il rentra dans sa loge, se posa sur son siège et fut abasourdi de voir passer une foule de spectateurs pénétrer dans un endroit destiné aux combattants et aux organisateurs de cérémonie. Petit Minus décida d’enquérir d’avantage et sortit de l’arène. Il vit une large coulée de lave en fusion dévaler la rue passante. Il comprit de suite qu’il s’agissait du volcan se trouvant au sommet de la colline, subitement rentré en éruption. Petit Minus, en sauveur, décida d’évacuer les habitants des maisons aux alentours de l’arène. Il réunit une vingtaine de personnes. En continuant sur son chemin, il surprit un nourrisson abandonné qu'il prit sous son aile agile. Ils se réfugièrent dans une cave, dont Petit Minus était bien décidé à ce qu'elle ne devînt pas leur tombeau.
Les heures passèrent désespérément et les hurlements cessèrent à l’extérieur. Tous deux finirent par s’endormir dans les bras de Morphée. Le lendemain, Petit Minus, miraculé, se réveilla et sortit de l’habitation, le nourrisson sous sa protection. Le désastre s’était arrêté. Ce fut une scène chaotique : il ne restait que des ruines, plus aucun signe de vie. Tous les deux montèrent dans une embarcation qui avait résisté à ce fléau et traversèrent le Tibre, contre la force du courant, pour rejoindre un territoire plus tranquille, où Petit Minus pourrait laisser ce biquet en sécurité auprès de ses pénates.