Publié par Alwena T.
9 mai 1945
1er jour de répit pour la France.
Au coin dans cette rue Walter, on put apercevoir une ombre qui avançait vers la maison n°27. Cette ombre c'était Gustave, le meilleur ami de William qui était mort au combat.
Gustave frappa à la porte, chagriné de devoir annoncer à Louise la mort de son mari William. Louise ouvrit en pensant retrouver son mari, mais trouva à la place le meilleur ami de son mari, la main tendue, lui donnant une lettre, elle la prit soigneusement et l’ouvrit.
« Ma chère Louise,
cela pourrait être la dernière lettre que tu recevras de moi. Comme tu le sais les temps sont durs, les morts se multiplient et les envois au front sont de plus en plus fréquents. J’ai peur de ne jamais te revoir, ni toi ni Elisabeth. Aujourd’hui, nous partons au front et j’ai peur de ce que je pourrais voir ou devrais faire, et cela m'anéantit car j’ai peur de perdre le fil.
Nos quotidiens sont déplorables, j’ai été souillé de terre et de sang pendant des jours. Nous dormons dans un trou pour nous protéger du froid. Tu n’ignores pas que de nombreux blessés meurent noyés dans les trous des 380, qui ont 3 mètres de profondeur et sont pleins d’eau.
Le général nous dit tous les jours que la guerre sera bientôt finie, mais je pense que même lorsque nous aurons gagné, ils en voudront encore plus. Je suis écœuré de ce que l’homme peut faire à l'homme. J'ai demandé à Gustave de te donner cette lettre s'il m’arrivait quelque chose.
Sache que je pense à toi, et à notre fille, chaque minute qui passe. Protégez-vous bien.
William »