Publié par Tina

Aux hommes

La sottise, l’erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

AU LECTEUR, Baudelaire

L’égoïsme, l’avarice, la bêtise et la paresse

Nous broient et nous conduisent vers un destin funeste.

Nos actions - comme Pandore l’avait fait d’un seul geste -

Se répandent sur le monde telle une vengeresse.

 

Notre égoïsme est fort et nos regrets sont frêles,

Nous nous engluons dans un confort indécent,

Où nous nous vautrons gaiement tels des enfants,

Pensant que nos actions futiles sont substantielles.

 

Il existe un mal terrifiant et plus puissant

Qui, lancinant, s’infiltre et pollue notre lumière,

Détraque nos poumons, nous rendant haletant,

Nous entraîne jusqu'à notre dernière terre.

 

C’est la solastalgie ! l’arbre aux mille senteurs

Qui consume nos corps jusque dans nos âmes.

Tu la connais, homme moderne, cette douce horreur,

Craintif héros, militant apeuré, mon semblable.

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G7
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :