Publié par Margaux
« Qui donc se rappellera moi
Pas moi pas moi pas moi pas moi
Epicure les piqûres
Au jour le jour des roses
Pétales bien sûr la fleur
Se recueille puis s'oublie
La gamine au fond du jardin
En paix pourrit son lapin
Alors oui saisir ce qui se passe
Main tendue vase accroche-cœur
Attraper une crève un train
Se lever de très bonne heure
Ou veiller toute la nuit
De la vie la vie la vie. »
Valérie Rouzeau, VROUZ, p. 20
Amas de feuilles à chiffres négatifs et de brimades
Que vaut ce travail si épuisant si non satisfaisant
Tous ces efforts, mon sommeil en est diminutif
Sans résultats, déprimants, et lassée de mes sens
Petit à petit ce sentiment m'engloutit au fin fond des limbes
La soif de réussite me ronge et m'a tout pris
M’a vidée d'envie, rendue vide d'émotions
Tout du haut, je me sens bientôt faire le grand plongeon
Allongée sur un matelas couleur gris foncé
Retrouvée bercée par mes insomnies
Je me revois attendre ce fameux temps qui passe encore et encore
Cette continuité ne me laisse que des poches noires sous les yeux
L’échappatoire à portée de main
Elle qui fait planer les esprits angoissés et les corps démolis
Démolis par cette pression
Cette même pression qui s'en irait
Seulement si je passais ma vie à réviser et me renfermer
Peut-être que de bonnes notes me rendraient le sommeil