Publié par Elina G.
« Mais elle connaissait trop la campagne ; elle savait le bêlement des troupeaux, les laitages, les charrues. Habituée aux aspects calmes, elle se tournait au contraire, vers les accidentés. Elle n'aimait la mer qu'à cause de ses tempêtes, et la verdure seulement lorsqu'elle était clairsemée parmi les ruines. Il fallait qu'elle pût retirer des choses une sorte de profit personnel [...].
[...] quelques romans qu'elle avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne demoiselle elle-même avalait de longs chapitres, dans les intervalles de sa besogne [...].
Elle eut dans ce temps-là le culte de Marie Stuart, et des vénérations enthousiastes à l'endroit des femmes illustres ou infortunées, Jeanne d'Arc, Héloïse, Agnès Sorel, la belle Ferronnière et Clémence Isaure, pour elle, se détachaient comme des comètes sur l'immensité ténébreuse de l'histoire, où saillissaient encore çà et là, mais plus perdus dans l'ombre et sans aucun rapport entre eux, saint Louis avec son chêne, Bayard mourant, quelques férocités de Louis IV, un peu de Saint-Barthélemy, le panache du Béarnais, et toujours le souvenir des assiettes de Louis XIV était vantée ».
Madame Bovary (1857), G. Flaubert, chapitre 6, première partie
Amélie, dix ans, est une petite fille dont la mère est décédée à sa naissance. Elle vit dans la campagne avec son père qui devient alcoolique et tombe en dépression après la mort de sa bien-aimée.
Amélie lit déjà beaucoup de livres pour son âge, surtout ceux des super-héros et s'imagine qu'il n'y a que ça dans les villes. Elle est trop jeune pour prendre le car et son père ne l'amène plus à l'école, et la néglige au fur et à mesure des années.
Amélie pense être une super héroïne, « Supergirl », car un jour elle a failli se faire renverser par une voiture qui avait glissé sur une plaque de verglas et était partie en dérapages sur le bas-côté. Amélie pensait l'avoir déplacée elle-même grâce à sa super force.
À présent, Amélie sait qu'elle doit rejoindre l'école des super-héros, mais ne sait pas comment s'y rendre et cherche sur internet. Elle trouve « l'école fantastique », une école qui rassemble les descendants des super-héros. Elle est persuadée qu'un bus viendra la chercher en s'envolant vers les cieux pour rejoindre cette fameuse école. C'est bien comme ça que ça se passe dans ses romans fantasy. Elle demande à son père si elle peut y aller. Son père l'inscrit dans une école normale car il la prend pour une folle. Amélie, toute contente, a hâte d'y aller pour rencontrer des personnes de son âge dotés comme elle de talents hors du commun.
Le jour de la rentrée, Amélie est heureuse de se retrouver dans l'école fantastique, même si elle y va en voiture. Sur le chemin, elle découvre un vaisseau spatial avec deux grandes ailes métalliques qui font de la lumière en volant, et montrent la direction de son école avec deux longues barbes à papa blanches. Amélie arrive dans sa grande école qui paraît abandonnée et pense qu'il s'agit d'une couverture pour cacher l'école des autres citoyens.
Elle découvre que, bizarrement, personne ne possède de capes. Elle se dit que c'est normal, il faut cacher son identité pour ne pas être soupçonnés d'être des super-héros. La discrétion, c'est pour ne pas révéler les pouvoirs. Eh oui, Amélie le sait bien, les romans qu'elle a lus mettent en avant la modestie des super-héros... Elle n'ose pas rejoindre les autres par timidité, par peur de les déranger.
Une fois les élèves installés, Amélie imagine trouver un cours comme dans « My Hero Academia », le manga qu'elle connaît par cœur, où les héros apprennent à capturer les méchants et défendre les citoyens, pour les mettre en sécurité. Plus tard, elle surprend une discussion entre le directeur et sa professeure qui parle d'élèves absents. Amélie se dit que ses camarades se sont fait kidnapper par des vilains, qu'il faut donc les sauver de leur triste destinée, fatalement la mort. Elle pense qu'elle peut y arriver seule, sans l'aide de personne, mais qu'il faut qu'elle s'entraine. Le cours de sport commence, le saut en hauteur fait partie du programme. Quand Amélie saute, elle vole comme tous ses camarades.