Publié par Noan B.-M.

« Quand le coq a crié
 La chair et le soleil,

 Quand la basse-cour entière
 A crié pour le sol
 Par ses gorges d’insulte,

 C’est la loi que la nuit
 S’annonce et prend contact
 Par ses mains de terreur,

 Où les terriers connaissent
 Des corps tremblants et doux,
 frêles comme du trèfle. »

« Conscience », Eugène Guillevic, Terraqué (1942)

Les Tas de Pois, sur la Pointe de Pen Hir, à l’ouest de la presqu’île de Crozon, défient l’Atlantique. Sont-ils une porte ancienne des Enfers installée par la Fatalité ? © Noan B.-M.

 

L'antithèse de la Fatalité

 

Fatalité, toi que l’on ne peut éviter,

Anarchiste ou conteuse d’histoire enfantine,

Tu nous guides fermement d’une main divine

À travers le destin, non la mortalité.

 

L’avenir d’autrui, toi choisis cette survie ;

Idéalistes, nous te suivons les yeux fermés ;

Tabou, mystère en toi, on ne peut se repérer ;

En quête de paix, nous te suivons, toi - Génie -  !

 

Écoutons la partie sombre de ton grand nom :

Tu décides de la vie et nous te suivons

Innocemment, t’appartenons jusqu’à la fin ;

Lugubre, tu bâtis nos funestes destins !

 

Absolu divin, par toi nous sommes guidés :

Tu nous rabaisses sans honte jusque sous terre,

Après, tu as fermé l’accès à nos éthers,

Ô Fatalité que l’on ne peut éviter !

 

Tag(s) : #eugène guillevic, #1G4
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :