Publié par Léane C.

         La beauté des fleurs qui fanent : les pétales se tordent comme sous l’action du feu : c’est bien cela d’ailleurs : une déshydratation. Se tordent pour laisser apercevoir les graines à qui ils décident de donner leur chance, le champ libre.

        C’est alors que la nature se présente face à la fleur, la force à s’ouvrir, à s’écarter : elle se crispe, se tord, elle recule, et laisse triompher la graine qui sort d’elle qui l’avait préparée.

Francis Ponge, « Faune et flore » page 82, Le Parti pris des choses (1942)

 

© Léane C.

 

Fleur

Chacun, comme un secret, garde au fond de lui 

Le parfum préféré de certaines fleurs.

C’est pour se souvenir de la fraîcheur, 

Pour toi, ma belle fleur, que s’illumine la nuit !

 

Comme tous les jours, 

Cela sentirait l’amour.

Je sentirai les fleurs toute l’éternité,  

Pour toujours, me rappellerai du passé !

 

Puisque ce sera bientôt l’hiver, 

Lorsque les fleurs vont faner,

Devront-elles être jetées ?

Seuls les grands sapins resteront verts ! 

 

Tag(s) : #francis ponge, #1G4
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