L'homme au sang froid

Publié par Inès

Gravure belge brillamment coloriée, se vend à Charleroi, 35 centimes.

Au milieu, l’Empereur, dans une apothéose
Bleue et jaune, s’en va, raide, sur son dada
Flamboyant ; très heureux, — car il voit tout en rose,
Féroce comme Zeus et doux comme un papa ;

En bas, les bons Pioupious qui faisaient la sieste
Près des tambours dorés et des rouges canons,
Se lèvent gentiment. Pitou remet sa veste,
Et, tourné vers le Chef, s’étourdit de grands noms !

À droite, Dumanet, appuyé sur la crosse
De son chassepot, sent frémir sa nuque en brosse,
Et : « Vive l’Empereur !!! » — Son voisin reste coi…

Un schako surgit, comme un soleil noir… — Au centre,
Boquillon rouge et bleu, très naïf, sur son ventre
Se dresse, et, — présentant ses derrières — : « De quoi ?… »

            Arthur Rimbaud, « L’éclatante victoire de Sarrebrück », Cahier de Douai

L’homme au sang froid © Montage-photo Inès

L'homme au sang froid 

Poutine, un grand manipulateur,

Joue l'homme follement puissant ;

Il est pour beaucoup dictateur

Aux partis pris choquants !

Accuser des pays à tort,

Parler sans mentir – impossible !  

Poutine est un homme sans remords

Au visage impassible.

C’est un homme très possessif 

N’acceptant pas d’autre choix que le sien,

Qui provoque un conflit nocif

Duquel surgit un moment sans fin !  

Cet homme n’a aucun cœur,  

Frappant par dix-mille assauts, 

Causant des pleurs de douleurs

Aux familles en plein sursaut !

Il dit agir par « devoir »

Mais des vies perdues s’accumulent ;

Ses victimes s’attendent à tout voir,

Vivant terrées comme des noctambules !