Publié par Olivia

O triste, triste était mon âme
A cause, à cause d'une femme

Je ne me suis pas consolé
Bien que mon cœur s'en soit allé,

Bien que mon cœur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.

Je ne me suis pas consolé,
Bien que mon cœur s'en soit allé.

Et mon cœur, mon cœur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,

Est-il possible, - le fût-il, -
Ce fier exil, ce triste exil?

Mon âme dit à mon cœur : Sais-je
Moi-même, que nous veut ce piège

D'être présents bien qu'exilés
Encore que loin en allés?

Paul Verlaine, « Ariettes oubliées VII », Romance sans paroles (1874)

Les armes du combat © Olivia

 

Le combat

 

Je regarde en arrière, je vois

Au plus profond de moi du désarroi

De la souffrance, de la douleur,

Mais aussi de l’amour, de la chaleur.

 

Je vois des hommes et des femmes qui s’aiment,

Écrivant jour après jour leur doux poème,

Qui se battent pour préserver leur amour,

Se battre pour tout, à jamais pour toujours.

 

Je veux prendre des risques car une vie sans risque

Est le risque de ne pas vivre.

Suis-je dangereuse d’aimer à ce point ?

Au point d’en vouloir être ivre ?

 

Nous sommes le blanc et le noir,

L’espoir et le désespoir,

La belle et la bête,

Le calme et la tempête.

 

N’aie pas peur, écoute ton cœur,

Lis sur mes lèvres, regarde dans mes yeux,

Aujourd’hui nous sommes deux,

Ensemble nous serons vieux.

 

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