Publié par François-Xavier & Elouan
« Nous nous faisons payer grassement nos aveux, /
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux »
Ô lecteur, toi qui des fois fis des promesses
Sauf que tu ne veux pas toutes les tenir
Dans le plus grand des secrets et sans rougir
Ces bénéfices cachés dans la paresse
La paresse qui nous a envahis
Occupe fort tes pensées et ton corps
Mais tout cela sans le moindre remords
Tu n'es devenu qu'un pauvre débris
Tel un vieux paresseux bien ennuyeux
Lâcheté, péché, débauché, caché
Ils bercent notre bel esprit enchanté
Que vois-tu donc de tes propres yeux ?
C'est l'Hécatombe qui nous attire
Sans rien voir venir tu y descends
Comme un jeune enfant tout innocent,
Il est venu le temps pour agir
Les Fleurs du mal/1868/Au lecteur
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont...
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Fleurs_du_mal/1868/Au_lecteur