Publié par Nolan

L'ivresse violente

Ma femme est morte, je suis libre !
Je puis donc boire tout mon soûl.
Lorsque je rentrais sans un sou,
Ses cris me déchiraient la fibre.

Autant qu’un roi je suis heureux ;
L’air est pur, le ciel admirable..
Nous avions un été semblable
Lorsque j’en devins amoureux !

"Le vin de l'assassin", Les Fleurs du mal, Baudelaire

Ce soir-là, ma vie a basculé, en pensant
À ma femme qui avait quitté ce monde
Je buvais encore et toujours
Jusqu'à ne plus savoir pourquoi
 
Tard dans la nuit, je quittai mon appartement
Je vis au loin la personne que je haïssais
À cause de lui ma femme était morte
J’allais m’en venger, quoi qu'il arrive !
 
Je commence par me rapprocher de  lui                                                                 
Oh, je l’invective abondamment
Je me noie si vite dans la colère électrique
Que je le frappe avec l'alcool qui me sert de sang
 
Plus je le frappais, plus j'étais heureux                                                                       
Et j'ai continué plus fort, plus loin
Jusqu'à ce qu'il se vide de toute vie                                                                             
Je n'ai eu aucune pitié pour lui
 
Après ce malheureux incident, je devais continuer
Sur ma lancée, j’en retrouvai d’autres, impliqués dans la mort
Et ma femme m’encourageait, en images hautes en couleurs !
Puis j’ai marché longtemps, avec un sourire narquois plein de sang

        

L'ivresse violente
L'ivresse violente
Tag(s) : #fleurs du mal
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :