Publié par Zahia et Orane
Ô Athéna, fille de Zeus, dieu de tous les dieux,
ma déesse intrépide, aussi sage que puissante, la parfaite balance.
Je me demande : N'avez-vous donc aucune lacune, aucun défaut ?
Non, la perfection - et seulement la perfection, vous en êtes l’Allégorie.
Mes yeux se retrouvent éblouis par tant de prestance et de grâce.
Ô divinité protectrice, comparable à la biche parcourant malicieusement les forêts infinies
et les plaines idylliques,
à la fois aguerrie pour la chasser et vous en délecter patiemment,
ma chère déité, pour vous exprimer mon admiration la plus profonde, entendez que votre délicatesse égale celle de l’acanthe fleurissant aux doux mois de juin,
vous êtes élégante tel le voile étoilé caressant l'horizon les soirs d'été.
Ô Artémis aux innombrables exploits, que seule la plus sage des guerrières, la plus juste des mathématiciennes, peut accomplir avec tant de clairvoyance.
Ô enchanteresse de minuit, enchanteresse de mes nuits,
pour vous, Minerve mon adorée, inspiratrice de tous temps,
pour vous, je chasserais, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente,
pour vous, je réfléchirais aux sciences les plus confuses,
et je créerais un monde à l'image de vos yeux si merveilleux, aussi doux que perçants,
faisant l'effet d'une lance sur mon cœur frêle, déjà blessé de tant de beauté.
Ô ma muse divine, mère de tous les arts,
vous-même modèle de tous les chefs-d’œuvres passés, présents et à venir,
puissiez-vous me laisser goûter votre immortelle beauté
que les cieux vous jalousent tant !
Que votre grandeur soit connue de tous !
Je vous exposerais à la vue des malheureux ignorants, priant que votre pureté jaillisse de ma toile
et fasse naître la foi dans le cœur des pauvres gens.
Ô Majesté, ma déesse antique ci-présente,
Comme Pallas et Encelade doivent regretter de ne point vous avoir vue comme je vous vois,
Déesse des grâces !
Souveraine impartiale !