Publié par Benjamin

Das Groβe Affair
Das Groβe Affair

             L'affaire Volkswagen est un scandale industriel et sanitaire lié à l'utilisation de différentes techniques visant à réduire frauduleusement les émissions de certains de ses moteurs diesel et essence lors des test d'homologation. Est-ce normal ? Non, et ce n'est pas le seul constructeur responsable et coupable : plus de 11 millions de véhicules de marques Volkswagen, Audi, Seat, Skoda et Porche sont concernés. C’est un scandale mondial ! Et c’est inacceptable ! Mais les constructeurs n'ont pas l'air de comprendre que leur actes sont en train de détruire notre planète !

             Revenons à Volkswagen, l'affaire sans équivalent dans l'histoire automobile – qui fera date, soyons-en sûrs ! – qui est découverte en septembre 2015 par l'agence américaine de protection de l’environnement, et a même entrainé la démission du président du directoire du groupe, Martin Winterkorn.

             Après avoir été alerté par l'EPA (Environment protection Agency), le département de la justice des États-Unis ouvre une enquête contre le constructeur allemand ; et c’était bien la moindre des choses ! Pour avoir très gravement violé la loi sur l'air propre, le groupe encourt une amende de 37 500 dollars par voiture, soit un total de 18 milliards de dollars (15 milliards d'euros), une peine susceptible de créer des dégâts irréparables à la marque, qui s'est mise seule dans une situation plus qu'embarrassante ! Pour éviter le procès, le groupe verse 5000 dollars à chaque client trompé : c’est une démarche légale, mais est-ce bien morale ? Volkswagen, s'étant rendu compte de sa grave erreur, plaide coupable de "complot", "obstruction de justice" et "importation de marchandises sur le territoire des Etats-Unis  sous de fausses déclarations" : qui pourrait bien continuer à faire du commerce après cela ?  Le groupe est condamné à payer 2,8 milliards de dollars d'amende le 10 Mars 2017. Mardi 3 novembre 2015, dans un communiqué officiel, Volkswagen reconnaît « des incohérences » entre les données officielles de consommation et les émissions de CO2 de 800 000 véhicules vendus en Europe : a-t-on déjà vu pareil euphémisme après une telle condamnation ? N’est-ce pas une nouvelle audace pour préserver la marque ? Le groupe envisagerait de suspendre certains salariés mais conformément à la promesse du PDG, le « lanceur d’alerte » ne serait pas sanctionné (ni licencié ni poursuivi en justice) : il est normal de protéger les personnes douées de moralité, mais peut-on faire confiance à un groupe aux techniques si hypocrites ? Outre des véhicules diesel, la fraude implique aussi cette fois des voitures à essence (98 000 véhicules) : est-ce que cela s’arrêtera ou la liste sera-t-elle encore longue ? A quoi s'attendre encore après cela ?

             Près de deux mois après les premières révélations de fraude par l'EPA, certains médias affirment que cette nouvelle tromperie entraînera inexorablement des procès et des annulations de ventes. Si cette nouvelle faute, révélée par l’enquête interne, peut apporter du crédit au constructeur dans sa volonté d'en finir avec les erreurs du passé, tant en Bourse que dans les médias, la tricherie pourrait prendre le pas sur la clarification : comprenons bien que d’autres dossiers « sales » pourraient, à nouveau, être cachés au public, c’est-à-dire aux clients floués ! Le 9 décembre 2015, le constructeur indiquait qu'après vérifications, les incohérences ne concerneraient au maximum que 36 000 véhicules en circulation, et non 800 000 comme envisagé initialement : mais ce groupe industriel peut-il encore être cru ? Début septembre 2015, Volkswagen reconnaît officiellement les faits et annonce lancer une « enquête externe ». Le président du directoire Martin  Winterkorn déclare alors : « Je regrette personnellement et profondément que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public ». Certes, mais des paroles n’effacent pas les actes, Monsieur le dirigeant ! Selon l'entreprise, la « crise » provient d'un « petit groupe de gens au sein de l'entreprise » : n’est-ce pas toujours le même refrain de l’accusé acculé, sans argument ? Toujours minimiser ! Le 23 septembre, Martin Winterkorn démissionne de la présidence du directoire, en déclarant ne pas avoir été informé de cette fraude organisée : autre ficelle de l’innocence à tout prix, se déresponsabiliser, « je suis le chef, mais on ne m’avait rien dit ! » Le 25 septembre, le directeur général du groupe est remplacé par Matthias Müller , président de la marque Porche. Il déclare s'engager à « faire tout son possible pour développer et mettre en œuvre les normes de conformité et de gouvernance les plus strictes au sein du groupe », ce qui va notamment se traduire par un dépôt de plainte et une enquête interne. L’on peut se demander : changer une seule tête d’une entreprise malade changera-t-elle les pratiques ? L’origine des problèmes a-t-elle été éclaircie ?  Volkswagen s'est fait prendre la main dans le sac,  la marque a certes payé pour cette erreur, mais ne peut-on pas déjà prévoir que tout pourrait recommencer ? Les réparations des fraudes ont-elles coûté si cher à Volkswagen ? Et sur quoi le groupe pourrait-il être tenté de tricher une prochaine fois ? Nous serons vigilants et vous tiendrons informés! 

 

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Tag(s) : #polémique
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