Publié par Thomas Souvent, à la clarté rouge d’un réverbère Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre, Au cœur d’un vieux faubourg, labyrinthe fangeux Où l’humanité grouille en ferments orageux ; On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête,...
Lire la suiteCoeur-Moteur
Publié par Julien Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! […]...
Lire la suiteMélancolie du rêve
Publié par Jean D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu ? » — Quand notre cœur a fait une fois sa vendange, Vivre est un mal. C’est un secret de tous connu, Une douleur très simple et non mystérieuse,...
Lire la suiteTrahison amoureuse
Publié par Louane Un cadavre sans tête épanche, comme un fleuve, Sur l'oreiller désaltéré Un sang rouge et vivant, dont la toile s'abreuve Avec l'avidité d'un pré. Semblable aux visions pâles qu'enfante l'ombre Et qui nous enchaînent les yeux, La tête,...
Lire la suiteLes vices qui me consument
Publié par Antoine Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon ; Il nage autour de moi comme un air impalpable ; Je l’avale et le sens qui brûle mon poumon Et l’emplit d’un désir éternel et coupable. Parfois il prend, sachant mon grand amour de l’Art, La...
Lire la suiteÀ une âme égarée
Publié par Cléa « Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. […] Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être...
Lire la suiteHier, aujourd'hui, et après, la mort
Publié par Aurégann Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d’étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant à l’envi leurs chaleurs dernières, Nos deux cœurs seront...
Lire la suiteL'irréparable danse de la Douleur
Publié par Louna Vers 1-v. 3 : "Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, Qui vit, s'agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le ver des morts," (...) v. 11- v. 12 : "Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais, A cet esprit comblé...
Lire la suiteÀ quel point je t’aime fort
Publié par Enora Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. […] Charles Baudelaire, Le serpent qui...
Lire la suiteÔ tes pétales !
Publié par Frahaza Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières, Qu’un Ange très-savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères, Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés. Me sauvant de tout piège et de tout...
Lire la suiteRoi du Désert
Publié par Glen Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d’agate. […] Je vois ma femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bête Profond et froid,...
Lire la suiteNos jours rongés
Publié par Victor Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, Même quand elle marche, on croirait qu’elle danse, Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés Au bout de leurs bâtons agitent en cadence. Comme le sable morne et l’azur des déserts, Insensibles...
Lire la suiteLe Temps
Publié par Camille R. Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizon […] Chaque instant te dévore un morceau du délice […] D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois, […] Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire...
Lire la suiteBeauté destructrice
Publié par Matthieu C.-P. Bizarre déité, brune comme les nuits, Au parfum mélangé de musc et de havane, Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane, Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits, Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, L'élixir...
Lire la suiteHumanité
Publié par Adèle Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges, Dieu trahi par le sort et privé de louanges, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère ! Ô Prince de l’exil, à qui l’on a fait tort, Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort, Ô Satan,...
Lire la suiteImpressions du soir
Publié par Mina Il est doux, à travers les brumes, de voir naître L’étoile dans l’azur, la lampe à la fenêtre, (…) Et quand viendra l’hiver aux neiges monotones, Je fermerai partout portière et volets Pour bâtir dans la nuit les féeriques palais. (…)...
Lire la suiteLe sang perdu
Publié par Maxence Il me semble parfois que mon sang coule à flots, Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots. Je l’entends bien qui coule avec un long murmure, Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure. À travers la cité, comme dans un champ...
Lire la suiteSouffrir le martyre
Publié par Ewen Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon cœur plaintif es entrée, Toi qui, comme un hideux troupeau De démons, vins, folle et parée, De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine, — Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la...
Lire la suiteLa nuit
Publié par Manon Voici le soir charmant, ami du criminel ; Il vient comme un complice, à pas de loup ; — le ciel Se ferme lentement comme une grande alcôve, Et l’homme impatient se change en bête fauve. Ô soir, aimable soir, désiré par celui Dont les...
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