Publié par Elsaïd et Hugo
Le bonhomme de neige
Le jour de Noël, un homme se baladait sans sa famille dans la forêt. Sur le chemin il n’y avait que quelques lampadaires, qui ne fonctionnaient pas bien. Il y avait un peu de brouillard. Un buisson sur le coté bougea. L'homme regarda le buisson avec insistance. Soudain un bonhomme de neige apparut : il émit des sons d’une voix d’outre-tombe. Le bonhomme faisait un bruit bizarre, en même temps il y avait beaucoup de vent qui animait la forêt, l’atmosphère tournait au vacarme. Le père de famille avait une torche dans sa poche et s’en servit. Mais la lumière de la torche clignotait. L’homme était trop curieux. Il commença à chercher ce qui faisait du bruit. Il marchait et vit que les lampadaires s’éteignaient. Le petit bonhomme faisait du bruit à l’autre bout de la forêt. L’homme stressait trop, il avait trop froid car il neigeait, il avait la chair de poule. Il commençait à se faire faire tard. Le père de famille n’avait pas trop peur parce qu’il pensait que c’était le vent qui faisait ces bruits. Le petit bonhomme s’approchait discrètement près de l’homme, l’homme percevait une présence mais sans être sûr. Les lampadaires fonctionnaient uniquement en lisière à l’autre bout de la forêt. L’homme se perdit dans la végétation rendue épaisse et mystérieuse par la nuit. Le père entendait toujours les bruits de neige froissée. Il comprit que ce n’étaient pas les bruits du vent.
Dans le noir, l’homme perdait ses forces et ses chances de sortir de la forêt. Sa lampe n’avait plus de batterie. Le bonhomme de neige s’approchait du père de famille. Il fut à ses côtés un court instant et disparut l’instant d’après. Que s’était-il passé ? L’homme vit plusieurs bonhommes de neige. Mais d’où venaient-ils ? était-il, lui, si fatigué ? Il ne voyait plus clair, ni dedans, ni dehors. L’homme se mit à courir, il avait peur, croyait revoir un bonhomme blanc alors qu’il faisait tout noir ! Il changea de direction pour trouver une sortie, mais y avait-il une sortie ? Le bonhomme ressemblait à un fantôme, invisible, pourtant là, l’homme le sentait proche. Cette nuit était la pire de sa vie. Un sentiment plus glacial que le froid l’envahit subitement, et s’il était perdu, mais avec quelqu’un ? Qu’est-ce qui allait se passer ? Un air épais se leva, le brouillard hivernal. L’homme reprit son chemin. Une branche craqua. Le bonhomme de neige ? Non, c’était un écureuil. L’homme bâillait, ses yeux piquaient. Il s’endormit dans le creux d’un arbre mort.
Le bonhomme de neige perdit sa trace et retourna à l’orée de la forêt. Cette fois, une femme avait un problème mécanique, sa voiture était tombée en panne sur la route départementale. On entendit des cris dans la forêt, mais plus de bruit de pas. Il était 3 heures. Les hiboux volaient sans bruit, partis en en chasse. Quelques fouissements à ras de terre tremblaient. Plus rien ne craquait. Il recommença à neiger. Tout paraissait calme.
L’homme se réveilla. Il comprit qu’il avait rêvé. Pris d’effroi, il se releva brusquement : s’il n’y a pas eu de femme, pas eu de cris, alors ce sera moi ?! Il se remit en marche, puis en course, courut, et heurta – POM ! – une branche avec le front.
Le bonhomme de neige, immobile, grossissait sous la neige qui tombait.