Par Mélya

Une évidence transmise

Je parle là d'une passion raisonneuse qui connut des froideurs et de longs détachements.

La maison de Claudine (1922), Colette

     Ce sport était dans ma famille depuis bien longtemps. Je me demandais toujours pourquoi il paraissait si important, même si je l'aimais bien. Je me souviens, comme si c'était hier, de mon premier ballon de foot acheté. Il était gris et jaune, je jouais tous les jours avec, au terrain de football de mon quartier, accompagnée de mes amis.

     Quand il s'agissait d'aller faire un match, il n'y avait que des garçons, mon père me disait toujours que la plupart des filles ne s'intéressait pas à ce sport. Ça m'était égal, je continuais à en jouer. 

    Je me souviens de tous ces matchs de foot auxquels j'ai assisté. J'étais très admirative. Toutes ces soirées à manger dehors avec ma sœur, en regardant l'entrainement de mon père puisque ma mère travaillait. Toutes ces explications pour que j'y prenne goût.

    Au fur et à mesure du temps cette technique fonctionnait. En effet, j'y prenais goût, je peux même dire que j'appréciais énormément ce sport. Mon père commençait à être une idole pour moi, il avait l'air de tout savoir faire : toutes ces techniques, ces passements de jambe, ces frappes. Il était devenu un véritable entraineur pour moi. Même s’il avait des équipes à coacher, il prenait toujours du temps pour m'apprendre. Il ne le montrait pas, mais je savais qu'il était très heureux quand je lui annonçais que je voulais jouer en club. 

    J'ai grandi avec ce sport. C'était une évidence, et je continuerai de grandir avec.

 

Tag(s) : #autobiographie
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