Publié par Apolline

Captif Covid-J 14.1

      Nous sommes le samedi 29 mars, quatorzième jour de confinement.

     Quinze jours que le coronavirus a mis la France, et d'autres pays, à l'arrêt : les manifestations sportives, culturelles, les écoles, les commerces sont stoppés. J’ai l'impression forte d'être dans les histoires que me racontait ma grand-mère quand j'étais petite, ou dans les films apocalyptiques. La frayeur me guette, pas vous ?

      Malheureusement, la pandémie se propage à toute vitesse et pourtant certains n'ont pas l'air de comprendre les enjeux du confinement, ni de les prendre au sérieux. Les gens qui s'inventent du jour au lendemain un besoin vital de footing, les allers-retours aux courses, les promenades en famille comme si de rien était, et j'en passe, est-ce vital ? L'Espagne, l'Italie, la Chine, tous se plient aux règles. Quel égoïsme ! Oui, c'est vrai le soleil brille ; oui, on tourne en rond ; mais avez-vous pensé à tout le personnel médical, les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, qui nous soignent, qui risquent leur vie pour en sauver d'autres ? Non, le petit bonheur de chacun est bien plus important.

     Le seul mot d'ordre est « Restez chez vous ». Il y a quelques mois, tout le monde en aurait rêvé. « Nous sommes en guerre », a insisté le Président de la République. Une guerre sanitaire, non pas contre une armée, mais contre un ennemi insaisissable et invisible. La seule arme dont on dispose ce sont les médecins, les scientifiques ; la seule chose à faire c'est de les protéger et de se protéger. La situation est difficile, tout le monde doit faire des sacrifices, renoncer à sa liberté : actuellement la population doit faire appel à la solidarité.

      Cependant, cette situation dramatique conduit, de fait, à une baisse drastique des activités humaines, ce qui offre, un peu de répit à notre planète. J'ai comme le sentiment que la nature nous a tous envoyés dans nos chambres pour réfléchir à ce qu'on lui fait. Des dauphins observés en Sardaigne, un puma photographié dans les rues désertes de la capitale chilienne, les eaux limpides du Grand Canal de Venise... Alors, il faut que trois milliards d'humains soient confinés pour que la planète respire ?

Tag(s) : #journal de confinement
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