Publié par Samuel
37ème journée de confinement. Après les annonces du Président de la République, j’ai bien failli me défenestrer. Il restait alors encore un mois à attendre, puis la semaine a fini par passer lentement, et maintenant, à l’aube de mes dix-sept ans, il reste moins de trois semaines. Oui, mais trois semaines, c’est vingt-et-un jours, cinq cent quatre heures d’ennui. C’est autant de fois où je vais me poser la question : « Que faire ? »
Alors évidemment j’ai trouvé des occupations, je passe beaucoup de temps sur les réseaux en appel avec des amis. Je fais du jardinage et j'ai construit un bar en palettes pour l'été, ce qui m'a occupé pendant quatre longs jours. J’ai aussi eu le temps de finir mes multiples séries, par exemple Lucifer, qui est pour moi une des meilleures séries que j'aie jamais vues. Cette série tourne autour du diable qui descend des enfers pour prendre des vacances sur terre, Lucifer devant sans cesse s'adapter à la vie terrienne. Cette série mélange humour et émotion. J'ai aussi avancé The 100, également une très bonne série, qui met en scène un groupe de cent ados exilés, revenant sur terre après avoir passé 97 ans dans une station spatiale suite à une apocalypse nucléaire. J’ai également lu un livre qui s'appelle Wonder et j'ai fini l’œuvre de Primo Levi, Si c'est un homme. J'ai fait quelques devoirs, j’ai rangé, trié et sélectionné, mes affaires.
Malgré toutes mes occupations, le temps passe lentement, il ralentit de jour en jour et je tombe à cours d’idées d’activités : c’est comme s’il faisait une longue et profonde sieste. La seule chose que j’ai réellement vue changer, c’est la météo, il faut bien l’avouer, elle est plutôt bonne depuis le début du confinement. Je suis aussi soulagé que la situation s’améliore en France. Grâce à nos soignants et au respect du confinement, le nombre de malades diminue et nous pourrons peut-être éviter un autre report de sortie !
Généralement, dans mon quartier, il y a toujours des enfants dans la rue en train de rire avec leur amis ou de faire du vélo, mais, là, plus rien. Il n’y a plus de mouvement visible, mais si on tend oreille, on peut percevoir leurs rires, leurs cris : la vie est bien présente dans les jardins.