Publié par Romane
Les porteurs, dans le monde, entassent généralement sur leur tête et sur leur dos ou leurs épaules, tout ce qu'ils peuvent. Leur intelligence ne brille pas sous les meubles.
J’étais encore jeune et influençable à cette époque. Et j'en avais entendu des choses sur ce pays, et sur les personnes qui y vivent, que ce soit à l'école, avec mes copains, ou même sur les réseaux sociaux. Bien sûr, je n'en entendais pas que du mal, parce qu'il y avait toujours des natifs pour défendre comme il le faut leur pays.
Vu d'en haut, des airs, le paysage avait l'air si beau que j'avais cette envie de me jeter par la fenêtre de l'avion pour y parvenir la première. Mais je me suis contentée de coller ma tête sur la fenêtre, d'observer le paysage et d'attendre patiemment, comme tout le monde, que l'avion atterrisse enfin.
Peu de temps après avoir posé les pieds sur le sol marocain, j'ai senti cette chaleur si agréable me monter au nez. J'avais cette euphorie de sortir de l'aéroport pour qu'on nous emmène à l'hôtel, à dos de chameau, mais ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé. On nous a tout simplement emmenés en taxi, rien de plus normal. En arrivant à l'hôtel on a été reçus chaleureusement avec un thé et des petits gâteaux. C'est une chose qui m'a beaucoup surprise ici, ils sont très chaleureux et nous reçoivent tous comme si on était des rois, alors que nous sommes de simples touristes venant passer des vacances au soleil.
Hôtel magnifique, piscine, plage, cocktail, soleil, personnels et animateurs avec de bonnes valeurs humaines : on ne pouvait pas rêver mieux. Pays des mille et une couleurs où tout peut se négocier. Ah oui tout ! Ce n'est pas un préjugé cette fois ! On a même demandé à mon père qu'il m'échange contre une Ferrari, six chameaux et trois ânes, évidemment il ne m'a pas laissé avec eux… mais il a quand même hésité ! Sur le ton de l'humour, bien sûr.
J'ai toujours vu le Maroc comme un pays riche, avec de belles maisons. Mais au fur et à mesure de mon séjour, j'ai pu observer que c'était un pays pauvre, plutôt que riche, et que les marocains ne s'en plaignent pas, qu'ils vivent heureux avec le peu qu'ils ont, avec une très belle culture. De ce voyage je suis ressortie grandie.