Publié par Guillaume S.

Captif Covid-J 45 État de crise ?

       Dans cette période de crise sanitaire, beaucoup d’informations, de commentaires nous inondent au quotidien. Dans ce texte, nous n’avons pas pour but de dire nos « vérités », mais plutôt de nous poser des questions pouvant apporter un éclairage différent, tout du moins, nous l’espérons.

 

       On nous dit que les masques ont été commandés et arriveront bientôt. Cela fait près de trois semaines que cela dure, et c’est valable aussi pour le gel hydroalcoolique. Les autorités assurent aussi qu’elles font tout pour endiguer l’épidémie, et qu’elles mettent tout en œuvre, dans les hôpitaux et dans le pays, alors que les médecins et infirmiers, ainsi que ceux qui font face tous les jours à l’épidémie, se sentent délaissés et manquent de moyens.

      Les autorités ne seraient-elles pas en train de nous mentir, ou peut être tournent-elles en rond, tétanisées, ne sachant quoi faire ?

      Les stocks de masques sont vides : donc, les masques ne sont pas vraiment utiles. Les stocks sont pleins : ils deviennent indispensables. On veut fermer les écoles : les enfants sont un vecteur important de la propagation du virus. On veut rouvrir les écoles et remettre les parents au travail : oui ! Les enfants peuvent être porteurs mais avec un risque faible de transmission vers les adultes… Tout sera prêt pour que le déconfinement se passe bien, méthodes et matériels seront mis en place, mais comme on ne sait pas faire, alors on en laisse toute la responsabilité aux Maires et Directeurs pour se mettre aux normes.

      Est-ce une communication plus que brouillonne ou une tentative maladroite de manipulation ?

     Au début de l’épidémie certains français ont agressé et insulté des asiatiques car ils pensaient que c’était eux qui propageaient le virus, et n’avaient pas pensé aux français revenus de Chine avant que les mesures de quarantaine ne soient prises. En revanche, au fil de l’épidémie certains se sont mobilisés pour aider le personnel soignant et les personnes à risques.

     Pourquoi dans ces périodes de crise, les hommes sont toujours partagés entre le héros et l’ignoble ?

   Quand l’épidémie a pointé le bout de son nez, le gouvernement s’est contenté de mettre des affiches reprenant les conseils d’hygiène sur la grippe dans les aéroports. Quand il a décidé de prendre les choses en main, en interdisant les rassemblements de plus 500 personnes, et qu’il ne fallait plus s’embrasser, ni serrer la main, mais respecter le mètre de distance, j’ai été plusieurs fois témoin de personnes se regroupant et s’embrassant. À l’annonce du confinement, beaucoup de personnes paniquées et irresponsables se sont précipitées dans les bars pour boire un dernier verre, et le lendemain, on voyait dans les parcs, des dizaines de personnes se rassembler en ne respectant pas du tout les règles instaurées par le gouvernement. Leurs excuses, pour cette faute citoyenne, était qu’il faisait beau et qu’il fallait bien prendre l’air. Cette excuse était aussi utilisée par les joggers.

      Pour faire respecter les consignes du gouvernement faut-il instaurer un pouvoir autoritaire ?

      Les vrais experts, professeurs, chercheurs, avec leur jargon et manque de « sexy », n’intéressent pas la presse, plus encline à rapporter des phrases chocs que des raisonnements intelligents, préférant braquer ses micros et caméras sur des experts auto-proclamés, qui n’y connaissent rien et disent n’importe quoi, mais assurent le taux d’audience. Et puis, ceux qui doivent agir, traduire toutes infos en actions, nos politiques, donnent plus l’impression de s’agiter dans tous les sens pour donner le sentiment de maîtriser la situation. Mais derrière cette devanture, en arrière-plan, un sentiment de panique, de dépassement s’installe durablement, quand ce n’est pas un doute d’incompétence, voire de naïveté, qui s'enkyste.

      Ne parlons pas des « Banques et Assurances » qui furent sauvées de la crise, qu’elles avaient créée elles-mêmes, en 2008, renflouées financièrement par les États, sans réelle contrepartie. Les « Fortunes du monde » avaient eu peur, mais elles ont vite oublié, pour promouvoir de nouveau le libéralisme, pourfendeur des pouvoirs des États, freins à l’expansion économique mondiale (et de leur fortune par la même occasion). Ce sont ces mêmes entreprises qui rechignent actuellement à soutenir les pays dans leurs actions pour sauver ce qui peut l’être !

     Au bout du chemin, les « blouses blanches » se battent au quotidien, se débrouillent comme elles peuvent, manquant de tout, désarmées par ces mêmes « Politiques et Fortunes » qui, il y a encore peu de temps, les traitaient par l’indifférence, en trouvant même qu’ils étaient trop nombreux et coûtaient beaucoup trop à la société…

      Et l’on nous promet qu’après le monde va changer… En mieux ?

    Le confinement fait perdre de l‘argent aux riches, aux entreprises, à l’État et aux banques. Pour certains, il semblerait qu’ils préfèrent voir les hommes morts plutôt que l’économie chuter, se moquant du bien-être et de la santé de leurs salariés, tant que cela rapporte de l’argent. Les entreprises ont dû envoyer la plupart de leurs employés au chômage partiel, car le gouvernement ne voulait pas que les gens soient sans salaire, et ne puissent pas subvenir à leurs besoins. Les émeutes des affamés, c’est mauvais genre, même s’il y a toujours un LBD qui traîne, on ne sait jamais… Pour ceux qui restent au travail, ils n’ont pas toujours pris la peine de les protéger et d’adapter leurs postes aux règles sanitaires imposées par le gouvernement. Comme Amazon et d’autres entreprises qui ont continué de fonctionner comme si de rien n’était.

      Le profit, ou le maintien du chiffre d’affaires, ne vaut-il pas quelques vies ?

    Certains responsables de pays sont de bons exemples de ce genre de personnes égoïstes, imbues d’elles-mêmes, souvent d’une incompétence admirable et d’une bêtise impressionnante, préférant sacrifier la vie humaine au profit de l’économie. Exemple particulièrement grotesque, le Président de la plus grande puissance mondiale, proposant d’injecter aux malades du désinfectant dans leurs poumons, et le pire c’est que beaucoup de ses électeurs le suivent aveuglement, en manifestant contre le confinement. Quant au Président du Brésil, aussi fou que l’américain, avec ses relents fascisants, participe à des manifestations anti-confinement, et qualifie ce virus de « gripette ». Il se moque complètement du nombre de morts, affirmant que la population doit travailler même si la peste noire devait frapper le Brésil.

      Si c’est une vraie guerre, a-t-on encore des doutes sur qui sera sacrifié ?

     Tous les actes de bravoure de la sphère médicale, tous les actes de générosité, de courage et d’engagement de tous ces volontaires, et bénévoles se débrouillant avec le matériel du bord, s’improvisant couturiers, transporteurs, nourrices ; tous ces actes qui apportent une lueur d’espoir dans la grisaille de cette sombre période, seront-ils suffisamment forts et résistants pour éclairer dans le futur les ténèbres des bassesses humaines si ordinaires ?

     Un point positif dans tout ce marasme : notre Terre respire mieux. Le confinement mondial a fait baisser considérablement la pollution. Des scientifiques ont émis l’hypothèse que notre planète pouvait, selon certains critères, être cataloguée dans la famille des êtres vivants. Partant de cette hypothèse, et en extrapolant, il peut être tentant de considérer cette terre vivante comme atteinte d’un virus particulièrement dangereux qui détruit tous ses organes vitaux, et qu’elle lutte actuellement contre ce virus en stimulant son système immunitaire. Ce virus ne serait-il pas l’humanité ? Notre Terre se soigne, et peut-être est-elle en train de guérir !

Tag(s) : #polémique, #journal de confinement
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