Publié par Maïlys

Captif Covid-J 50 Flottement de peur

       Aujourd’hui on est le 4 mai 2020. Cela fait 50 jours que nous sommes confinés chez nous, 50 jours que je n’ai vu ni mes grands-parents, ni mes amis.

      Comme d’habitude, je cours deux fois par semaine, ça me libère de ma maison trop petite pour deux adultes et trois enfants. Aujourd’hui, je fais mon parcours habituel : 3,5 kms tout en respectant le km de rayon réglementé. Je suis passée d’abord par notre village, puis par la campagne. Ensuite, j’ai envoyé un message à mes grands-parents pour leur dire de sortir dans leur jardin (histoire de les voir un minimum) ; moi, je reste côté rue. Au bout de quelques minutes de discussion, une voiture de gendarmerie est arrivée. Je ne me suis jamais fait arrêter par la gendarmerie, ni la police, j’ai donc eu peur et j’ai voulu partir. Puis mon grand-père a réagi, et a dit : « Ah ! Les voilà, ils sont en retard ». C’était très étrange, alors je suis restée et j’ai demandé à mon grand-père pourquoi il les attendait. Il m’a répondu que les gendarmes avaient entendu parler de sa fantastique cuisine, et avaient envie d’y goûter. Il leur a cuisiné du pâté, des steaks hachés et quelques autres choses dont je ne connais pas le nom. Ils sont sortis de leur voiture et, tout en respectant les distances de sécurité, ont récupéré leur viande que mon grand-père avait posée sur une table. Puis je suis repartie chez moi, toute fière de mon grand-père qui, pour moi, est comme un héros.

Tag(s) : #journal de confinement
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