Publié par Malik
Voir l’extérieur, mais ne pas pouvoir y accéder, alors que cela semble si simple de voir dehors, juste à côté de nous, pourtant nous ne pouvons pas y aller. La lumière du jour nous attire, nous donne envie de la rejoindre et de vaquer à nos occupations les plus simples, pourtant impossibles à réaliser. Enfin si, dans un rayon d’un kilomètre, et pendant une heure. Cela a-t-il réellement un impact sur notre mental ? Impossible à dire, en tout cas le fait d'être séparés de notre liberté par une simple fenêtre se révèle frustrant.
Écouter de la musique pour essayer d’aérer son esprit, tenter de s'octroyer quelques minutes de liberté… Elles ne sont pourtant pas réelles, mais pour ma part suffisantes. Est-ce que dans cette privation de liberté, qui nous semble à tous quelque chose de mauvais sur le principe, il y aurait du positif ? Si cela nous permettait de nous découvrir ? Comme le dit Matthieu Ricard : « la liberté intérieure, c'est la liberté de vouloir une chose, mais pas une autre, de choisir, de se décider autrement, et de se déterminer par soi-même ».
Alors est-ce que cette crise nous aurait permis de réfléchir à ces principes de vie ? On me demande de raconter ma journée, mais toutes mes journées sont semblables. Se réveiller, petit déjeuner, allumer mon ordinateur, fumer une cigarette, regarder s’il y a des devoirs ou des appels, manger, retourner sur mon ordinateur, jouer, essayer de faire du sport, mais ne pas réussir à me motiver, manger, et pour finir dormir. J'ai l'impression de revivre sans cesse cette journée, elle me parait infinie.
Le 11 mai semble être un jour de libération. Cette notion de liberté revient encore, et cette fois s’avère être plus concrète. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à espérer que cette crise sanitaire, unique en son genre avec tant d'ampleur, ne se reproduise plus jamais.