Publié par Madina
Le peintre
Je ne saurais expliquer pourquoi
Mais je ne jure que par toi
Je ne saurais le dire de vive voix.
Ils qualifient ça de douceur
J’appelle plutôt ça douleur.
Ce sentiment des plus minables :
Je parle d’Amour, vraiment exécrable.
Tu as pris mon cœur et mon corps
Quelques semaines lui suffisent alors
Pour transformer une pure innocente
En une sombre fumée, une âme errante.
Chaque jour, je m’enfonce un peu plus
Dans les profondeurs d’une tristesse sans limites
Seule face à tous, ces souvenirs je refuse
Jadis tant aimés, malgré les choses dites.
Tu as posé des couleurs
Qui ne m’ont pas plu
Des couleurs que je n’ai jamais voulues
Tu voulais dessiner une fleur.
Tu pris alors sauvagement ton pinceau
Et appuyas de toutes tes forces sur la toile
Je tentai de repousser ton corps chaud,
Implorant le ciel et les étoiles.
Après avoir fini ton dessin
Tu quittas la pièce dans un silence de mort
Laissant ta toile seule sans aucun témoin
Une fleur de sang esquissée sur le corps.
Ce jour-là, la douceur du peintre n’exista plus
Tu peignis des couleurs que je n’ai jamais voulues.