Publié par Gravidi et Badroudine
C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent, /
Aux objets répugnants nous trouvons des appas
La beauté du diable
Je vais vous parler du grand diable
Qui me susurre tous les jours
En m’enlevant tout mon amour
Comme l’animal dans son étable
Le diable vous fait craindre et vous commande
Noir comme l’ébène chaud comme l’enfer
Doux comme l’amour qu’il nous prend en offrande
De notre âme salement marquée au fer
Toujours en quête d’une grande et séduisante puissance
Vivant constamment d’une si attirante violence
Quand le diable veut une âme le mal devient séduisant
Le suivant calmement offrant la haine comme présent
Il vient sous forme d’amour et nous contrôle
Où le diable règne il y a la souffrance
De sa main salement répugnante il nous frôle
Emportant notre si belle et frêle âme avec aisance
Les Fleurs du mal/1868/Au lecteur
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont...
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