Publié par Mehdi et Mustafa

Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
Comme un enfant de chœur, jouer de l'encensoir,
Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère

"La Muse vénale", Les Fleurs du mal, Baudelaire

L'amour vénal (de Marcel Vertès)

L'amour vénal (de Marcel Vertès)

Enfant mal aimée, laissée au bord du chemin

En février, lors d'un an à l'hiver hostile.

L'orphelinat t'a adoptée, avenir fragile,

Te traitant durement sans satisfaire ta faim.

 

Tes jeunes années ont fait de toi une poupée fragile,

Dressée aux durs labeurs du quotidien.

Un désir de plaire a alors germé en ton sein,

A la prostitution tu t'es adonnée, c'était facile.

 

Menée par une maîtresse-femme aux services payants,

Vénale, tu t'es donnée sans répit, avidement,

Sans souci de lendemain pour de l'argent facile.

 

Femme, qu'as-tu fait de cet amour qui t'a tant manqué

Que tes rencontres futiles ne pourront jamais compenser ?

Car le bonheur de plaire - avec le temps - s'exile.

 

 

Tag(s) : #fleurs du mal
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