Publié par Blandine
Le vin roule de l'or, éblouissant Pactole
Je suis devenu une machine
Je répète chaque mouvement en continu
Chaque seconde, chaque heure, chaque jour
Dans le bruit incessant des machines
Dix heures par jour – je n’en peux plus
Pour ne pas gagner un sou
Petit je ne voulais pas être ouvrier
La vie m'y a malheureusement obligé
À cause d'un problème de santé
Apparu de façon spontanée
Je vous le dis, je ne vois presque pas
Vous devez vous dire que j'ai ma famille pour m'épauler
Même pas, faut pas y compter
Ma femme est partie avec mon meilleur ami
Et mes enfants ? Je n'en ai point, hélas
À l'heure où tout le monde rentre chez soi
Je parcours les rues, attiré par la lumière des bars
Je file droit au bouge, au bistrot, à l’estaminet
Devenu au fil du temps mon chez moi, mon ami
On y croise différentes personnes
Ça va des âmes lambda, aux habitués comme moi
Chaque soir quelle joie d'y retrouver mouchards et chiffonniers
Après plusieurs tournées, que j'ai moi-même payées
Me voilà plein d'ébriété, et de sincérité
Je joue à plein les justiciers
J’oublie Pauvreté et Travail acharné
Je me noie dans le tourniquet, je nage dans le rosé
Enfin, je vis dans la gaieté !