Publié par Agathe

Le reclus

Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
Tant l’écheveau du temps lentement se dévide !

"De profundis Clamavi", Les Fleurs du Mal, Baudelaire

Perdu dans le brouhaha des machines

Je cherche à départager rêve et réalité  

Je crie et en vain, je m'échine

Nul n'entend ma voix, perdue dans mon corps emprisonné

 

N'attendant qu'une chose, me délivrer de cet enfer 

Assis à la table de la solitude 

C'est la nostalgie qui m’accueille bras ouverts  

Replongé dans le passé, je prends de l'altitude 

 

Vais-je trouver une autre échappatoire que la mort ?

Ce n'est qu'accompagné de lourds remords

Que je poursuis ce long chemin

Dites-moi : vais-je me réveiller demain ?

 

Tag(s) : #fleurs du mal
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