Publié par Gauthier
Chaque allumette, outre son mystère, lui apportait une bouffée de plénitude qu'il recherchait vite-vite, dans l'allumette suivante. La boîte y passait flap, sauf si, avant la dernière allumette, l'ivresse songeuse n'avait autorisé quelque flamme à lui lécher le doigt.
Bonjour.
Enfin, bonsoir, oui, nous sommes tard le soir,
D’un long mois de février.
Je me rappelle d’une longue et simple anecdote,
Qui vous suffira à déceler mon ancien jeu malicieux
D’un gamin d’à peine dix-sept ans,
Cherchant absolument de l’argent dans sa poche,
Parce que – oui – l’argent faisait son bonheur,
– Comme l’amour d’une petite blonde aux yeux bleus –
Un certain attachement profond à ce papier brillant,
Une attention particulière.
Si doux, brillant, attachant, saillant ; que tout le monde ne peut qu’aimer !
J'ai longuement pensé à travailler dans les champs,
Comme nos grands-parents vieillissant…
Pour quelques francs.
À vrai dire, peu de gens sont francs depuis les euros.
Je me suis donc tourné vers de nouvelles solutions,
Plus subtiles, plus intelligentes,
Qui engendrent en moi des sentiments incontrôlables,
Comme cette petite blonde aux yeux bleus...
Je me revois encore tard le soir,
Me perdant sur internet, cherchant les résultats des sports, tous, peu importe,
Que je n’oserais même pas pratiquer,
Par simple respect pour moi-même.
Rapidement, je me suis découvert une passion pour les paris sportifs,
Simples, efficaces, un vrai moyen de me divertir comme de m’enrichir.
À côté de cette activité que je menais bon train,
Mes parents me donnaient un petit peu d’argent de poche,
Des poches déjà bien remplies.
Une passion pour l’argent qui me rendit heureux, puis triste.
Mais je me souviens d’un réel bénéfice jouissif.
Une vraie solution discrète, rentable, et surtout… pas illégale.
Bien sûr, tout cela est un secret chuchoté, frileux, de février.
Ne le dévoilez point.