Publié par Nolwenn
Nous sommes dimanche 22 mars. Dans quelques jours, nous apprendrons jusqu'à quand, encore, nous resterons chez nous. Le pic de cette épidémie n'a pas encore été atteint, à ce jour on compte près de 14 300 morts dans le monde et près d'un milliard de personnes confinées.
Ce matin est maussade. Je me lève. Dans ma tête, c'est un dimanche de plus qui s'ajoute à cette semaine. J'ai comme l'impression d'être programmée, encore aujourd'hui j'enfile mes chaussons et mon peignoir à carreaux, il est 8h19, et telle une adulte je me sers un café et écoute la matinale week-end. Rapidement, mes envies de ranger la maison reviennent. Avant cela, je dois aller nourrir les animaux, en commençant par les poules, les chèvres, les chats, et pour finir les poissons. Ensuite, je décide de mettre de la musique sur une chaîne TV mais le message du gouvernement informant des gestes à prendre interrompt l'ambiance. Ma mère me propose plutôt de ranger, avec elle, à l'étage, le dressing parental. Je déchante vite, la cohésion est fragile à deux dans 7 m², c'est pousser à l'extrême le confinement, vous ne croyez pas ?
Plus tard, dans la journée, le ciel n'a toujours pas changé de couleur, le gris est violent, comme si l'apocalypse allait frapper d'un moment à l'autre. Je continue de tourner en rond, encore et encore, je décide de réentamer la série Narcos sur Netflix. Je consume chaque heure, en attendant le dîner, à perdre mon temps dans des choses futiles. Le soir, mes parents et moi esquivons les infos et nous nous divertissons en regardant Les choristes. Dans le salon, le calme et la détente sont au rendez-vous.
« Est-ce que demain la situation changera ? Quand allons reprendre les cours ? » Le sommeil prend peu à peu le contrôle. Différentes questions chamboulent mes pensées.