Publié par Gravidi

Peinture du coronavirus lorsqu'il pénètre les poumons

Peinture du coronavirus lorsqu'il pénètre les poumons

           Serait-ce un rêve tout ça ? Moi qui pensais que cette année serait décisive… Enfin, mon année où est-elle passée ? Bon, je crois… que nous sommes encore en 2019 ? Car si on n'avance plus, on recule, non ?

       Nous avons commencé l’année en beauté, mais juste après : des rumeurs d’une possible troisième guerre mondiale ! On se souvient de l’assassinat par les États-Unis d’une haute personnalité iranienne. La réponse de l'Iran pourrait être dirigée contre les intérêts militaires américains dans la région, sinon contre toute autre cible liée aux États-Unis que l'Iran jugerait vulnérable.

        Mais enfin tout cela est passé. Il y a eu plus de peur que de mal, pouvons-nous dire. Je me suis dit que je pouvais désormais penser à autre chose. Mais hélas, ce semblant de quiétude n’a été que de courte durée. En effet, il y a eu le coronavirus qui a commencé à faire des ravages en Chine. Ce nouveau virus est responsable d'une maladie infectieuse respiratoire appelée le SARS-Cov-2, plus simplement le « COVID-19 ».

       Cette maladie, tant qu’elle sévissait en Chine et dans certains autres pays, nous nous croyions épargnés. Mais hélas ! Elle a fini par atteindre la France. Comme les autres, nous voici confinés. Nous sommes aujourd'hui au septième jour du confinement. Le COVID-19 est maintenant présent partout dans le monde et les vies, professionnelles, familiales, sociales sont bouleversées. Lundi dernier, j’ai voulu sortir pour aller courir. Mais mon père m’a stoppé net en me présentant un papier que je devais remplir avant de sortir. Alors là je ne comprenais plus rien. Où sommes-nous là ! Moi qui pensais que c’était enfin une année décisive, j’ai comme l’impression que le temps s’est arrêté : les journées sont longues. Tout d’un coup, dehors il fait beau, il  y a du soleil,  les oiseaux chantent, les fleurs s'épanouissent et les herbes verdissent, mais je ne peux pas en profiter comme je le voudrais. J’ai l’impression que la nature vit de nouveau, mais sans nous. C’est très frustrant, et en continu.

         Comment avons-nous pu en arriver là ? Sommes-nous responsables de ce qui nous arrive ?

        Hier, il faisait beau mais impossible de se balader. Moi qui m’étais dit que jamais je tournerais des vidéos TIKTOK, hier j’y ai consacré trois heures, de 18h à 21h, juste pour faire passer le temps. J’ai arrêté la séance à 21h et je ne me suis pas rendu compte du temps passé. Chaque soir, nous jouons aux jeux de société, et là je vous assure que j’ai vu les vrais visages de mes sœurs, extraordinairement acharnées, et même diaboliques dans le jeu. Je n’ai jamais vu ça, mais tranquille, je les aime bien quand même, elles restent mes sœurs.

        Bien évidemment que j'essaie de relativiser, et de me persuader que l'important maintenant, là, c'est la santé. Mais comment m’y prendre ? Que faire ? Comment voir le bon côté des choses ? Comment dédramatiser tout ça ?

        Nous sommes aujourd’hui lundi 23 mars 2020. À 19h41 je suis dans ma chambre, accompagné de mon ombre, allongé sur mon lit, essayant de me divertir ou de trouver des activités à faire, histoire de passer le temps. Tout se joue avec l’imagination et la motivation. J’attends juste qu’il soit 20h pour remercier les personnels hospitaliers, pour ce qu’ils font pour moi, pour nous, en ce moment.

Tag(s) : #journal de confinement
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