Publié par Réjane
Nous voilà le jeudi 9 avril 2020. Déjà vingt-cinq jours, depuis que le Président Macron a déclaré la guerre au virus corona et a mis les français en quarantaine en les confinant chez eux. Depuis, chaque matin est semblable à la veille : dormir, se lever, s'habiller, manger, sport à domicile, sans oublier le télétravail ou les cours et les devoirs. Inlassablement, les informations, à la télé et dans les journaux, sont toujours aussi catastrophiques : à ce jour, 12 210 personnes sont décédées suite au covid-19 dans notre pays. C'est le directeur général de la santé, Jérôme Salomon qui, comme chaque soir, prend en charge cette lugubre annonce. Chiffre dramatique ! Je pense à toutes ces familles qui, impuissantes, perdent un proche et ne peuvent même pas faire leur deuil décemment, avec des obsèques en catimini, réduites à leur plus simple expression, des familles éclatées aux quatre coins de la France qui ne peuvent pas se recueillir un instant ensemble, autour du cercueil, pour évoquer l'être cher qui vient de les quitter brutalement. Que de situations cruelles et intolérables.
J'ai aussi en cet instant une pensée pour tous les soignants qui se dévouent sans relâche et qui parfois vont jusqu'au sacrifice de leur vie pour sauver celles de leurs malades, qui ne voient plus leur propre famille pour ne pas prendre le risque de les contaminer. Les remerciements que leur adressent chaque soir les citadins depuis leurs balcons sont bien mérités. J'espère que leur dévouement sera reconnu au-delà de cette pandémie, comme les policiers avaient été en leur temps congratulés, au moment des attentats.
Et puis il y a aussi tous ces petits restaurateurs, hôteliers, artisans, commerçants. Comment vont-ils surmonter cette crise, comment feront-ils quand les factures vont s'accumuler sans aucune rentrée d'argent ? Comment gagneront-ils leur vie pour pouvoir survivre et entretenir leur famille ? L'inquiétude est grande, la peur leur serre le ventre. Sûr… une grave crise économique nous guette. Après ce cataclysme sanitaire, plus rien ne sera comme avant.
Mais ne perdons pas espoir car en ce début du mois d'avril, le soleil fait son grand retour et nous pouvons retrouver nos douces habitudes : à nous les vêtements légers de printemps, le bronzage (sur les terrasses), le barbecue, le léger hâle qui nous donne bonne mine. Mais là aussi, le corona nous impose sa loi : point de sortie, point de promenade, point de plage. Non seulement c’est le confinement, mais c’est jusqu'à la surveillance qui s'intensifie, entraînant un recul de nos libertés : position à partir du GPS de notre téléphone pour savoir où on est, où on va, qui on croise, quand on sort. Tout cela se prépare. Jusqu'à l'interdiction d'entretenir son corps dans certaines grandes villes, de 10h à 19h.
J'avais noté sur mon agenda : 12 avril fin du confinement. À l'évidence, cette prévision de « dé-confinement » était bien optimiste, et déjà les prémices d'un long prolongement se dessinent. Mai, Juin, Juillet ?... Jusqu’à quand ira-t-il ? Quand retrouverons-nous une vie sociale normale, et insouciante ? Nul ne peut le dire. Mais si au moins cette épidémie pouvait nous servir de leçon, dessinant une perspective : retrouver nos vraies valeurs de solidarité, et de bonheur simple et naturel.