Publié par Line M. et Léane T.
Tu as fini par faner comme ces fleurs
Tu m’avais pourtant prévenu que cette putain de maladie pouvait empirer, mais je ne pensais pas si vite, pas si jeune, pas si tôt, que tu allais partir comme ça du jour au lendemain. Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi m’as-tu laissé ? Laissé tout seul dans ce monde affreux.
J’avais besoin de toi, mais toi tu m’as abandonné, tu m’avais promis que ça irait, que tu survivrais, que tu étais assez forte pour battre cette connerie, cette putain de connerie ! Tu m’avais dit que rien ne nous séparerait, même pas ça, tu m’avais dit que c’était pas si grave que ça, que c’était facile à soigner.
Tu m’as menti ? Putain, Sasha, tu m’as menti bordel !
Mais, que suis-je bête, je passe pour un gros con, je suis en train de t’insulter alors que tu n’es plus là, tu es morte merde, je t’ai perdue à tout jamais, je suis désolé, terriblement désolé, tout ça, c’est de ma faute. Si j’avais été là plus souvent pour toi, putain, je me rends compte que je n’ai pas assez profité de toi et avec toi, avec l’amour de ma vie, avec toi Sasha.
Je suis énormément désolé, tout ça ne serait jamais arrivé si je t’avais porté plus d’attention, si je t’avais écoutée plus souvent, tu ne pouvais pas battre cette pathologie qui te rongeait de l’intérieur, ce poids que tu devais supporter tous les jours.
Si j’avais été là, putain, si j’avais été là, tout se serait-il passé différemment ? Je pensais être là pour toi, je pensais pouvoir être là pour toi, comme toi tu étais là pour moi. Malgré ça, tu avais toujours le sourire, ce fameux sourire qui illuminait ton si joli visage qui, pourtant à cause de toutes ces opérations, avait changé. Tu restais la plus belle à mes yeux, cette petite bouille que je voulais couvrir de baisers à chaque fois que je te voyais.
Tu étais si charmante, si aimée de tout le monde, mes parents t’adoraient… Tes longs cheveux bruns sentaient toujours la vanille, ton arôme favori. Tu faisais toujours les choses de ton mieux pour les faire bien, tu étais vraiment une personne en or. Je voudrais que tout le monde puisse trouver « sa Sasha », comme moi je t’ai trouvée. Tout le monde mérite d’aimer et d’être aimé comme nous nous aimions, par une connexion mentale ainsi que physique.
Je n’oublierai jamais la façon si sensuelle de ta démarche pour t’approcher vers moi, et la manière que tu avais d’utiliser tous tes charmes, juste pour poser tes lèvres contre les miennes. Et lorsque nos corps se mélangeaient entre eux jusqu'à n’en faire qu’un… Tout ça me manque, ta chaleur me manque, tes douces paroles que tu me chuchotais au creux de l’oreille me manquent. TU me manques, la personne que j’aime me manque. Je t’aimais tellement, d’une si grande puissance.
Je n’oublierai jamais la première fois que l’on s’est vus, un jeudi de novembre, il pleuvait, tu venais d’avoir une journée compliquée, ton mascara avait coulé sur tes jolies joues rougies par la fraîcheur du soir. Tu m’as juste souri, puis tu m’as embrassé.
Je donnerais tellement, juste pour pouvoir revivre ça, juste une fois, juste pouvoir te serrer dans mes bras.
Une dernière fois.