Nos très chers hommes

Publié par Jade et Luna

La prestance, signe extérieur de l’importance masculine

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 Aujourd’hui est un grand jour pour moi, Rozenn, car je décide de mettre une jupe au lycée. J’ai déjà hâte de sentir les regards des gentils garçons se poser sur moi. Je me réjouis d’avance de voir leurs réactions infiniment respectueuses.  

Arrivée au centre de la cour, je sens leurs regards bienveillants se poser sur moi. Je n’entends que des compliments sortir de leurs bouches, à tel point que je pense avec plaisir que les hommes ont toujours raison, et ne sont pas du tout des maniaques en manque de contact. C’est vrai qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent, parce que ce sont des hommes, aka les personnes les plus fortes, dominatrices, par leur mérite naturellement. Sachant qu’eux, les hommes, sont beaux, grands et forts – pas comme nous les femmes qui ne sommes que faibles et fragiles –, ils n’hésitent pas à nous complimenter, en nous adressant de beaux airs sifflés, très mélodieux, pour nous honorer publiquement.

Nous avons de la chance d’avoir de merveilleux hommes qui nous rappellent qu’ils nous aiment, en nous flattant continuellement des preuves émouvantes de leur tendre attirance pour nous.   

         Il est bien vrai que les hommes dominent tout, que cela soit dans le pouvoir qu’ils maintiennent sur les femmes, et dans tous les domaines de la vie. Vraiment, les femmes suscitent la pitié quand elles se révoltent ! Mais dans quel but ?  Qu’elles restent soumises ! Par exemple, pourquoi exiger le consentement ? Car ce sont les hommes qui désirent et décident, ils font ce qu’ils veulent des femmes, au nom de leurs visées pures quant aux corps féminins. C’est vrai, pourquoi demander un accord ? Ces amères vipères essaient seulement de retirer le pouvoir aux hommes, parfois même en manifestant. Que de temps perdu ! d’intelligence mal employée ! N’est-ce pas de l’acharnement ? Ayons de la compassion pour… eux !

Les hommes sont manifestement en tout meilleurs que les femmes : ils n’ont aucun défaut, que des qualités. Ils le savent, le montrent peu, restent modestes, et c’est tout à leur honneur.  

Ils sont, enfin, sensibles et délicats, et je ne comprends pas pourquoi les femmes se plaignent systématiquement de leur comportement soi-disant violent. Encore une manœuvre féminine basse et fourbe, cette victimisation ! Vraiment, non, je ne trouve rien à redire à cet ordre entre sexes, bien équilibré. Ma journée de la jupe fut un rêve éveillé !