Publié par Gaspar 

Rose ternie, rose ensanglantée

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Elle entendit frapper à la porte, regarda à l’œillet et aperçut la silhouette d’un homme d’une corpulence forte. Cela n’était pas prévu. Son dernier client était déjà passé. Rose pensait avoir fini sa journée, elle s’était lavée de toute la crasse des hommes qui s’était amassée sur son corps, elle avait changé de sous-vêtements.

Pendant qu’elle hésitait à ouvrir, l’homme derrière la porte commença à s’impatienter. Rose ouvrit pour ne pas inquiéter les voisins, mais à peine la porte entrouverte, l’inconnu l’attrapa par le cou avec une main puissante qui la serrait si fort qu'elle ne laissait plus passer l’air. Rose réalisa que cet homme n’était pas là pour un simple rapport sexuel, ce n’était pas un client régulier. Cet homme rempli de haine venait se défouler sur elle.

Il la plaqua contre le mur pour continuer de l’étrangler. Rose essaya de se débattre mais, impuissante, elle arriva seulement à lui mettre une claque qui envenima la situation. L’homme s’énerva encore plus, lui cracha au visage puis elle reçut un enchaînement de lourdes gifles sonores.

Rose s’effondra. L’homme baissa la tête au niveau de son bassin, Rose laissa couler des larmes. Il lui ouvrit la bouche, retira sa ceinture, abaissa son pantalon.

Rose se retrouva étouffée. Elle en vomit, puis retrouva le souffle.

La brute la releva, écrasa sa tête contre le mur puis commença à la frapper. Rose ne réagit plus et se laissa battre. On pouvait entendre sortir de sa bouche des sons douloureux. Sa position faisait que son dos était tordu et ses jambes refermées sur elle-même.

Les secondes se transformaient en minutes et les minutes en temps gelé. Plus le temps passait, plus sa peau rougissait jusqu’à en devenir mauve. Les pulsions ne diminuaient pas, elles se donnaient libre cours : ses sourcils se fronçaient de plus en plus, ses yeux noircissaient et ses mains veineuses se crispaient.

Rose ne reçut plus de coups, tomba au sol, et son visage se décomposa. Les larmes aux yeux, elle supplia l’homme de s’en aller. L’homme prit une chaise qu’il lança sur un vieux meuble, en prit une seconde qu’il lança sur elle, et lui fracassa le dos. Elle se retourna et prit un coup du pied dans le visage. Le regard trouble, entre les gouttes de sang qui brûlaient son visage, elle aperçut l’homme sortir de sa chambre. Elle sursauta au claquement de la porte et distingua dans un râle les pas lourds qui s’éloignèrent.

Tag(s) : #réaliste, #S3
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