Publié par Kirio

© Kirio

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Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d’une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

AU LECTEUR, Charles Baudelaire

 

Tu en manges et tu y plonges

Quand je ne me perds ici

Je te vois, toi, qui rétrécis

Tout le liquide que tu ronges

 

Et tu en oublies la peine

Et je ne te sens encore plus

Et cette plaie pleine de pus

Et tu ne prends plus la peine

 

Difficulté au bord du gouffre

Tu l'oublies, mais t'y as couru

Relis l'étiquette, mille fois lue

À sa merci, senteur souffre

 

Dernière allumette embrasée

Tes vices ont fait de moi, toi

Alors l'ombre chute pour toi

On finira par se manger

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G7
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