Publié par Antoine
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers ;
Laissez là s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez
Paul Verlaine, « Green », Romance sans paroles (1874)
L’expression de l’indifférence © Antoine
Indifférent
Tu es là, j'attends, pourtant tu ne bouges pas
J’essaie d'attirer ta belle attention
J’attends, pourtant tu es là, tu ne bouges pas
Mon cœur est tien mais tu ne fais pas attention
J'arrive sur mon trente-et-un, lui n'y est pas
Je me sens seule, lui par contre ne le sent pas
L'indifférence, voile sombre qui nous entoure
Éteint les flammes, les cœurs, l’amour
Il glace ses sourires, fige ses émotions
Il se rend insensible, sans compassion
Il ne se limite même pas, même pas
Il ne se lasse pas, son esprit vagabonde
L'amour, l'empathie, ces valeurs lui résistent
Donc après une rupture plus rien ne subsiste
Il est si indifférent, moi je l'aimais
Il est loin, je n'arrive pas à m'en détacher.