Publié par Louane

Le Sabbath des Sorcières (1798) / Francisco de Goya

Le Sabbath des Sorcières (1798) / Francisco de Goya

Ma pauvre muse, hélas ! qu’as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l’horreur, froides et taciturnes.

Le succube verdâtre et le rose lutin
T’ont-ils versé la peur et l’amour de leurs urnes ?
Le cauchemar, d’un poing despotique et mutin,
T’a-t-il noyée au fond d’un fabuleux Minturnes ?

"La Muse malade", Les Fleurs du mal, Baudelaire

Quand elle ferme les yeux

Les portes de l'enfer s'ouvrent là

C'est à l'envers qu'elle voit la Croix

Elle est l'ennemie de Dieu

 

Elle a tenté de ne pas succomber

A prié haut les paroles divines

Qu'on la sorte de la noire doctrine

Le Diable en a fait sa Muse pour l'éternité

 

 

Tag(s) : #fleurs du mal
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