Publié par Paul et Samuel
Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poëte un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.
La tristesse
Je réveille les gens par la pluie
Je donne soif, j’ai un goût d’amertume
Le regret d’être déjà dimanche
Je dégoutte et suinte de mélancolie
Peu m’importe votre joie, je vous rattraperai
Comme un animal qui fond sur sa proie
Je suis là ! Mais vous ne le savez pas
Je ne suis pas celle qui vous consolera
Je m’attache, et vous noie avec moi
Là, désarmé, vous finissez en larmes
Je vous entraîne au fond, au plus froid
De vos humeurs je serai le gendarme