Publié par François-Xavier
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !
Dans la noirceur de la lumière
Ô toi et ta douce chevelure
Qui brille de mille feux
Tel un magnifique Phénix
A travers les nuages tu fends les cieux
Tu es comme la plus douce des personnes
Aussi délicate qu'une fleur
Mais aussi meurtrière
Telle une flèche qui transperce mon cœur
Quelle est cette douceur venant de ta tête ?
Quelle est cette sensation que je ressens ?
La brûlure secrète nous la ressentons tous
Cette douceur tactile que tu portes au vent
D’où la délicatesse existe-t-elle ?
Qu'est qui provoque en nous cette commotion ?
Ô beauté, est-ce donc toi ?
Ou est-ce ma folie mal enchainée ?
Ô lecteur qui apprécie les étranges impressions
Ceci prouve que tu es humain au fond de ta noirceur
Bénigne pureté gisant dans ta méchanceté
Ô lecteur, que de beauté trouble ta monstruosité !