Publié par Mehdi Y.
Je t'ai regardé un soir, submergée de doute,
Âme crédule, comment ai-je pu tant aimer ?
Désirs trompés, songes évanouis, manque d'écoute,
Ne suis-je qu'une ingrate prise d'un besoin pressant d'exister ?
Quel encombrant fardeau représentes-tu pour moi !
J'ai conquis indépendance, acquis autonomie,
Construit mon propre territoire, chassé tout désarroi,
Assumé ma solitude, va-t'en, c'est bien fini !
Aux premières heures, n'avons-nous pas fait noce
Raffolant de nos chaleurs, nos odeurs suaves,
Tremblant, palpitant d'une volupté précoce ?
Ils sont loin les temps fondateurs de nos rencontres,
N'as-tu point perçu dans mon regard grave
Désenchantement, amertume, amour qui sombre ?