Publié par Blandine

Captif Covid-jour 2

         Nous sommes mardi 17 mars 2020, nous entrons dans le deuxième jour du confinement. Pour l'instant je vis plutôt bien cet enfermement, même si parfois c'est dur. Je me dis que c'est une mauvaise phase à passer, et que pour combattre, et se sortir de cette mauvaise phase-là, les français doivent respecter les mesures de sécurité qui ont été établis par le président de la République. Mais je crois en la nation française, qui dans des situations comme celles-ci sait faire preuve de citoyenneté et de solidarité.

        Bref, aujourd'hui je me lève à 9h30 environ et je commence ma journée en me dirigeant à la fenêtre de ma chambre, j'observe le paysage qui m'entoure. Je remarque qu'il fait beau et je reste quelques minutes à le contempler. Depuis que je suis confinée, je fais de plus en plus attention à ce qui m'entoure, comme la nature. Comme si le fait d'être enfermée chez moi me ramenait aux choses essentielles de la vie, que nous avons tendance à oublier en temps «normal». Car, comme nous l'a dit Emmanuel Macron, nous sommes en guerre, et cela pendant une durée indéterminée ! C'est comme un CDI pour un salarié sauf que là, c'est un Corona à durée indéterminée ! Et ce, pour toute la nation.

        Au milieu de la matinée, je commence les devoirs que j'ai à faire. J'y passe environ deux heures. Le midi, ma famille et moi, nous regardons le journal à la télé pour voir les nouvelles mesures. Le président à annoncé que, dès midi, il était désormais interdit de se balader en vélo, sauf pour se rendre au travail ou pour aller faire des courses de première nécessité.

        Dans l'après-midi, à de nombreuses reprises, j'entends des hélicoptères passer près de chez moi, ils se rendent à l'hôpital de la Cavale Blanche, à deux pas d’ici. Après plusieurs passages, je commence à comprendre dans quel climat je vis. Ce n'est pas une ambiance agréable, c'est un climat anxiogène ! Je ne suis pas habituée à vivre dans ce genre d’atmosphère. C'est comme si j'étais dans un film de science-fiction que j'ai l'habitude de voir à la télé ! Sauf que là, c'est le réel concret ! Cette réalité est dure à accepter pour moi et ma famille. En effet, les mesures de sécurité que nous devons appliquer, c'est comme si l’État enlevait une partie de chacun de nous, et cette partie, c'est notre liberté physique, notre droit à la circulation !

        Cette fin de journée a été plus dure que le début. En fin d’après-midi, je voulais rendre hommage aux personnels hospitaliers, qui se battent pour aider et soigner avec professionnalisme, et avec toujours autant de passion, les malades qui sont chaque jour de plus en plus nombreux. Alors voilà, à 20 heures je suis sortie dans mon jardin et j'ai applaudi. J'ai applaudi pour féliciter le personnel hospitalier du courage qu'ils ont à travailler, sans compter leurs heures, pour venir en aide aux malades. Ça peut paraître bête et stupide de faire cela, oui en temps normal ce serait étrange, mais en un temps de guerre que nous sommes en train de vivre, c'est important que le personnel hospitalier se sente soutenu. Ce petit geste banal a créé en moi un sentiment d'appartenance, et de fierté, que je n'avais jamais ressenti auparavant. À cet instant, j'étais très fière d'être française et de rendre hommage à toutes ces personnes qui essayent de limiter la pandémie, qui ne fait que grandir !

 

Tag(s) : #journal de confinement
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :